Maréchal Vauban : "Je préfère la vérité quoique mal polie à une lâche complaisance"
(Lettre à Louvois en 1668)
Corinne Lepage présente sa campagne présidentielle et ses propositions sur le site www.corinnelepage.fr et a créé aussi le site "à vos droits citoyens" avec 10 propositions mises en débat pour renouveler notre constitution et donc le fonctionnement de notre démocratie www.avosdroitscitoyens.fr
Le site sur les gaz non conventionnels et les risques liés à leur exploitation créé par CAP21 : http://deleaudanslegaz.com
La Justice française est en crise. D’outreau à Clearstream, d’un Président qui se compose une immunité sur mesure à des condamnations irréelles sur des témoignages bidon d’agents publics assermentés, quelle crédibilité pour le pouvoir judiciaire ? Or sans justice, notre démocratie est morte. Non pas malade, mais bien morte et ensevelie, sous la corruption, le laisser-faire et la loi du plus fort. Place aux malins, aux puissants, dupliqués à chaque niveau de la société, du sommet mauvais exemple à l’enfance mauvaise graine. Nous ne vivrons guère de temps à ce rythme binaire d’une justice pliant sous le politique et sans moyens pour son exercice. Je suis avocate, je connais ce sujet et je vous le dis : notre démocratie, ici plus encore que sur d’autres sujets, est atteinte d’un mal qui pourrait lui être fatal.
POUR LA FRANCE, CE QUE JE VOUS PROPOSE
1 Rendre indépendant le pouvoir judiciaire par:
- élection du Procureur de la Nation par une majorité des 3/5 du Parlement
- élection du Conseil Supérieur de la Magistrature
- élection d’une Cour Suprême,
2 Rendre tous les recours effectifs pour une meilleure accessibilité au droit,
3 Droit pour tous de poursuivre un dysfonctionnement de la justice,
4 Instaurer une Justice économique,
5 Renforcer le pouvoir des class actions,
6 Renforcer le pouvoir des actionnaires minoritaires,
7 Rendre effectivement indépendantes toutes les Autorités Administratives Indépendantes.
Corinne Lepage est aujourd'hui à Toulouse dans le cadre de sa campagne. Elle animera notamment un débat à l'Institut d'études politiques et accordé une interview à La Dépêche du Midi.
DM: Vous êtes créditée de 1% à peine dans les sondages. A quoi sert votre candidature ?
CL: Dans cette campagne, il y a une monopolisation des voix par le duopole (Royal-Sarkozy).
Comme tous ceux qu'on appelle «les petits candidats», je sers à présenter un projet alternatif, à permettre à une écologie positive, républicaine, de pouvoir s'exprimer comme d'autres mouvement. Je sers à donner aux Français une possibilité autre que le PS, l'UMP, le FN ou l'UDF.
DM: Mais le créneau de l'écologie n'est-il pas saturé avec trois candidats, José Bové, Dominique Voynet et vous-même?
CL: José Bové est un altermondialiste avant d'être un écologiste. Dominique Voynet présente un projet vert à la gauche du PS avec des propositions sur le plan économique comme les 32 heures qui me paraissent incompatibles avec la situation actuelle de notre pays. Moi, je présente un projet d'écologie positive. J'ai rédigé un ouvrage «Ecoresp» de 330 propositions dans tous les secteurs de l'activité économique pour créer 300 000 emplois dans l'espace de cinq ans. Je propose un plan de réduction des gaz à effets de serre de 15%, un plan d'adaptation au changement climatique et une réforme très profonde de nos institutions. Mon écologie ne se veut pas dans la dénonciation mais dans la proposition de solutions.
DM: Que ferez-vous de vos voix au deuxième tour ?
CL: Je n'en sais rien du tout. Les électeurs sont majeurs et vaccinés. En ce qui me concerne, cela dépendra des propositions et d e la manière dont la campagne sera conduite jusque-là. Pour l'instant, je ne m'occupe que du premier tour.
DM: Où en êtes-vous de vos parrainages ?
CL: Ça avance péniblement. C'est très difficile. J'ai vu avec plaisir que 50% des Français souhaitaient que je sois dans la campagne. Il faudrait que les élus me donnent un petit coup de main pour que j'y parvienne. C'est tout à fait jouable. Il me manque une centaine de parrainages pour être assurée d'avoir mes signatures. Ce sont les grands partis qui bloquent. Et puis de nombreux maires ne veulent pas parrainer cette année car les municipales très proches ensuite.
Recueilli par J. P. Bédéï
Bonne nouvelle pour la démocratie : 75% des français sont intéressés par l’élection présidentielle. Les motivations de leurs votes seront en priorité les réponses apportées au chômage, au pouvoir d’achat, à la pauvreté, au financement de la protection sociale, à l’environnement, à l’école, à la politique fiscale...
Mauvaise nouvelle pour la presse et les journalistes : 71% estiment que les débats sont de mauvaise qualité ; 84% que les critiques personnelles occupent trop de place ; 57% que les vrais problèmes ne sont pas abordés ; 55% que la campagne n’apprend rien.
Ce constat nous le partageons et nous en appelons à nos directions.
Certes, des enseignements ont été tirés de la couverture de la campagne de 2002, où les émissions politiques avaient été reléguées en deuxième partie de soirée, et du vote inquiétant pour l’avenir démocratique du pays. Les directions de l’information de nos sociétés accordent à cette élection une plus large place dans les grilles de programmes et à des heures de plus grande écoute.
Pour autant, nous estimons que nos directions n’ont pas tiré tous les enseignements, non seulement en regard de 2002, mais aussi de nos dérives constatées lors du Référendum sur le Traité constitutionnel ou encore plus loin lors de la candidature de Balladur en 1995.
Après les premières semaines de campagne et malgré le rappel à l’ordre du CSA, les temps de parole ne sont toujours pas équilibrés entre les différents candidats, la bipolarisation est encore trop présente. Tous les candidats, quelle que soit leur renommée et leur importance, doivent être traités à égalité.
Journalistes de l’audiovisuel public, nous ne voulons pas que le fossé se creuse encore un peu plus entre nous et les citoyens qui nous financent au travers de la redevance. Les radios et télévisions du service public sont les leurs. Nos émissions et reportages doivent répondre à leurs attentes, à leurs préoccupations, quelles que soient leurs appartenances politiques. Nous devons leur permettre de se prononcer au 1er tour en ayant toute connaissance des programmes des différents candidats.
Nous ne pouvons cautionner la dérive populiste qui consisterait seulement à donner la parole à des panels de citoyens interpellant directement les candidats, les journalistes étant cantonnés dans le rôle de M. Loyal porteurs de micros et ne pouvant exercer leur droit de suite sur les propos tenus par les différents candidats.
Nous ne pouvons nous satisfaire d’émissions d’info-communication où un seul candidat est invité pour parler de ses propositions au prétexte que les « grands candidats » refuseraient touts débats contradictoires.
Nous réclamons, comme la majorité des citoyens, des débats entre les différents candidats, non seulement entre ceux de droite et ceux de gauche, mais aussi internes à la gauche et à la droite. Les projets de société doivent-être confrontés pour que les citoyens se forgent leur opinion.
Ce n’est qu’à ces conditions que nous remplirons nos missions de service public, pilier essentiel de la démocratie.
Paris le 7 février 2007.
A l’initiative de
TEALDI | Jean-François | France 3 |
COTTA | Jacques | France 2 |
THOMPSON | Lionel | Radio France |
DAVID | Lisa | RFO |
Cuba est aujourd’hui un des pays les plus en pointe dans le développement de l’agriculture biologique. « La nécessité est la mère de toutes les inventions » dit-on à Cuba. En effet, si la démarche ne partait pas d’une conscience et d’une volonté écologique, l’île est désormais un modèle.
Avec l’effondrement du bloc soviétique, Cuba n’a pas pu importer de la nourriture ou des engrais chimiques et des pesticides que le pays utilisait pour la produire. Dès lors, le grand défi est devenu celui de l’autosuffisance alimentaire qui a dû passer par le réapprentissage des méthodes traditionnelles et quoi a transformé Cuba en véritable laboratoire biologique. Des associations sont donc nées pour encourager la formation de paysan à paysan dans la voie du développement durable. Mouvement qui a été encouragé par l’arrivée ponctuelle d’étrangers, comme ces Australiens qui, en 1993, ont fait découvrir aux cubains la permaculture peu gourmande en énergie. Travail à la main, rotations des cultures, associations de plantes, traction animale, irrigation par goutte-à-goutte et compostages se sont développés. Seules les cultures de la pomme de terre et du tabac sont passées à côté de cette reconversion.
Outre les cultures biologiques, Cuba a développé des énergies renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne ou microhydraulique. Cuba a également encouragé les transports propres et le covoiturage et instauré un vaste réseau de protection avec la création de réserves et de parcs marins.
Ce processus est passé par le développement des « organoponicos », ces petits jardins urbains qui ont fleuri sur les terrasses, les terrains vagues et les parkings et qui permettent d’économiser le transport autrefois nécessaire au déplacement des produits des champs vers la ville. La ville a été littéralement réquisitionnée pour subvenir aux besoins de tous. Ces produits permettent notamment d’alimenter écoles, hôpitaux, maisons de retraite ou entreprises. A la Havane par exemple, on compte près de 62 000 de ces jardins qui produisent 90 % des produits consommés.
Ces techniques qui n’étaient que des solutions d’urgence ont permis une sortie de crise et ont désormais convaincu les cubains car elles ont également permis de créer des emplois, d’augmenter la productivité agricole et de nouer des liens sociaux en créant une interdépendance entre tous les individus, née avec l’économie locale.
A ce jour, on compte près de 200 laboratoires cubains qui fabriquent des antiparasitaires biologiques. Cuba consomme 21 fois moins de pesticides qu'avant la chute du grand frère russe et exporte des fertilisants biologiques vers tout le Sud du continent.
Cuba a donc beaucoup à nous apprendre sur la manière de gérer la crise énergétique. Car si le monde change, il est nécessaire que nous changions notre vision de voir le monde. Ce développement écologique va cependant être confronté à de grands enjeux tels que l’accroissement massif du tourisme dans l’île (1 million 700 milles touristes en 2002), la hausse du modèle consumériste, l’inondation des capitaux américains qui sont prêts à se déverser sur l’île dès la fin de l’embargo ou encore l’enjeu pétrolier.
(Source: http://regardsur.blogspirit.com )
Corinne Lepage, présidente de Cap21, candidate à l'élection présidentielle, a été interviewée par Débat 2007.fr le 5 février 2007.
Débat 2007.fr lui a posé 3 questions sur le thème : "Quelles réformes pour 2007 ?" .
( Cliquez deux fois sur l'écran pour voir la vidéo )
CAP21 Nord Pas-de-Calais participe aux collectifs régionaux :
- Sortir du Nucléaire,
- Contre l'exploitation des gaz de couche.