Grand Stade de Lille Métropole à Villeneuve d'Ascq (59)
Incinérateur géant Flamoval à Arques(62)
L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’autoroute de Khimki, la cité des casinos Euro Vegas, la ligne de TGV Lyon-Turin, etc. Tous ces projets ont en commun d’être « pharaoniques », « coûteux », « gaspilleurs de ressources naturelles et de fonds publics », « imposés aux populations », « néfastes à l’environnement, à la société et à l’intérêt général »… en un mot « inutiles », selon leurs opposants. Ceux-ci ont d’ailleurs décidé d’unir leurs forces dans le cadre d’un « forum des grands projets inutiles » dont la deuxième édition se tiendra ce week-end, les 7 et 8 juillet à Notre Dame des Landes à l’initiative de l’Acipa (opposants à NDL) et avec le soutien d’autres associations comme Attac, Les Amis de la Terre, Agir pour l’environnement ou Relocalisons. La première avait eu lieu en Italie l’an dernier, à l’initiative du collectif No TAV -extrêmement actif- et se concentrait essentiellement sur les nouvelles infrastructures de transport. La nouvelle version doit être élargie à des projets de centres commerciaux, de loisirs, de production d’énergie nucléaire ou fossiles, etc. Déjà en 2010, plusieurs collectifs avaient signé la charte d’Hendaye contre « les grands projets coûteux, ruineux et destructeurs ». Au-delà des dénonciations des projets et de l’échange entre collectifs, le forum se veut également porteur de solutions alternatives concrètes, d’un autre modèle de développement et d’une réflexion plus globale sur la transition écologique et sociale, insistent les associations.
Le forum est aussi l’occasion d’interpeller le gouvernement sur sa stratégie. « Nous demandons au gouvernement de Jean-Marc Ayrault de prendre ses responsabilités sur ces grands projets dans une période de coupes budgétaires drastiques », précise Aurélie Trouvé, la co-présidente d’Attac. « Il n’y a aucune cohérence à annoncer la tenue d’une conférence environnementale alors que l’on envoie les forces publiques empêcher les manifestations d’opposants à ces projets », dénonce de son côté Stephen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement.Lire la suite
Projet Lillénium de centre commercial, de bureaux et d'hôtel sur le quartier de Lille-Sud
Ce ce qui est pratiquement toujours observé dans les « Grands Projets Inutiles Imposés » :
- - mensonges ou estimations fantaisistes sur le projet (besoins et perspectives d'évolution grossièrement sur-estimés, solutions hasardeuses pour les satisfaire, coûts sous-estimés, financement à géométrie variable, espérances folles en termes de retombées sur l'emploi...) ;
· - - cependant la 'façade' de consultation légale est conservée ;
· -- - alliance de la droite libérale classique et des sociaux-démocrates sur le thème de la modernisation ou du progrès ;
· --- ignorance et mépris des solutions alternatives étudiées et proposées par les populations, qui se construisent leur propre expertise ;
· -- montages financiers avec partenariats public/privé et contrats en béton au profit du privé (assurances de compensation en cas de déficit...) ;
· - -répression de plus en plus féroce des luttes (Allemagne, Italie ...), avec criminalisation des opposants ;
· - - justification par la nécessité d'être les meilleurs dans la mise en concurrence des territoires.