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Sites à utiliser ... sans retenue

Corinne Lepage présente sa campagne présidentielle et ses propositions sur le site www.corinnelepage.fr et a créé aussi le site "à vos droits citoyens" avec 10 propositions mises en débat pour renouveler notre constitution et donc le fonctionnement de notre démocratie www.avosdroitscitoyens.fr

Le site sur les gaz non conventionnels et les risques liés à leur exploitation créé par CAP21 : http://deleaudanslegaz.com

3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 17:14

Alternatives EconomiquesC'était un engagement de campagne du candidat Hollande : bloquer le prix des carburants en cas de hausse trop prononcée. Mise de côté avec la baisse des prix intervenue à la fin du printemps, la promesse est redevenue d'actualité cet été : à la mi-août, l'essence et le diesel avaient en effet retrouvé des niveaux de prix proches de leurs records. Le gouvernement devait donc prendre des "mesures appropriées" à la fin août [1].

La recherche d'une solution pour atténuer les effets de l'envol du prix des carburants est une question socialement légitime. Celui-ci ampute le budget des ménages contraints de se déplacer en voiture, notamment pour leur travail. Il constitue une forme de "double peine" pour ceux qui ont été chassés des centres-ville par la hausse des prix de l'immobilier. Un dispositif de type tarif social, sur le modèle de celui mis en place à destination des plus pauvres pour l'électricité et le gaz (et très peu généreux pour l'instant), serait donc bienvenu pour aider les petits salaires et les chômeurs à continuer à se déplacer.

Dilemme

Le gouvernement devrait-il aller plus loin en bloquant les prix hors taxes à la pompe ? Cela désinciterait les pétroliers à investir dans les capacités de raffinage sur le sol français, déjà vieillissantes et inadaptées à l'évolution de la demande, et renforcerait la dépendance énergétique de la France vis-à-vis de l'extérieur. Pourrait-on alors réintroduire la "TIPP flottante" ? Ce mécanisme, en vigueur de 2000 à 2004, permettait d'ajuster le niveau des taxes sur les produits pétroliers - qui représentent de 50 % à 60 % du prix final - afin que les rentrées fiscales n'augmentent pas avec la hausse des prix hors taxes. Pourquoi pas en effet, mais si le gouvernement veut aller plus loin et abaisser durablement ces taxes, c'est une autre affaire : un centime de taxes en moins coûte aux finances publiques 500 millions d'euros par an. Guère imaginable alors que le gouvernement racle les fonds de tiroirs pour réduire le déficit.

La contrainte écologique

Cela représenterait aussi une subvention durable à la consommation énergétique, y compris pour les riches propriétaires de 4X4 et autres grosses cylindrées. Déconnectés des prix de marché voués à augmenter, les consommateurs ne seraient pas encouragés à s'adapter à la raréfaction croissante des ressources hydrocarbures, ni à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique. Et le réveil serait à terme très douloureux. Protéger les plus démunis de la précarité énergétique est une nécessité, mener la transition énergétique en est une autre.

Dessin de Gérard Mathieu (www.mathieu-dessins.com/)

Dessin de Gérard Mathieu (www.mathieu-dessins.com/)
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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 07:00
Communiqué de presse
des collectifs réunis en coordination nationale à
Lyon, les 30 Juin et 1erJuillet 2012

Ce week-end, samedi 30 juin et dimanche 1erjuillet, les délégués représentant 260 des collectifs contre les pétroles, gaz et huile de schiste se sont rencontrés en coordination nationale à Lyon.

Les collectifs :

  • - S’inquiètent des signaux négatifs envoyés par le gouvernement :

    • 1) éviction de Mme Nicole Bricq du ministère de l’écologie du développement durable et de l’énergie après l’annonce faite de la « remise à plat » de l’ensemble des permis de recherche
    • 2) volte-face dans le traitement des autorisations données au consortium Shell Tullow Total, titulaire du permis Guyane maritime,

  • - Dénoncent le revirement de M. Jean-Marc Ayrault : le premier ministre a tôt fait d’oublier les propositions de loi du président du groupe parlementaire PS qu’il était.

  • - S’alarment du dépôt le 25 mai 2012 de 6 déclarations de travaux de forage en Seine et Marne, date permettant, à 5 jours près, au titulaire du permis de recherche d’hydrocarbure (Hess Toréador) de s’affranchir d’une enquête publique. Selon les dossiers de déclaration de travaux, les forages ciblent des roches situées jusqu’à 3 500 mètres de profondeur.

  • - Tout l’été, les collectifs seront en alerte sur les territoires. A l’automne les collectifs français s’associeront à la journée de mobilisation internationale contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de schiste du 22 septembre 2012.

------------------

Les collectifs luttent pour préserver notre environnement, notre santé et prioritairement l'eau et l'air, sources de vie.

Chacun sait qu'il n'y a plus, aujourd'hui, en France, de gisements d'hydrocarbures accessibles sans stimulation ou techniques néfastes pour l'environnement à court, moyen et très long terme.

Il est urgent de transférer les financements, notamment publics, consacrés aux hydrocarbures, vers la recherche et le développement d'énergies renouvelables.

C'est pourquoi, les collectifs s'opposent à toutes les explorations et exploitations d'hydrocarbures sur l'ensemble du territoire français car elles utilisent des techniques destructrices pour l'environnement et entrainent des conséquences désastreuses pour l'économie des territoires, la santé des populations et le climat mondial.

Nous dénonçons une politique énergétique irresponsable ainsi que les artifices qui nous sont imposés pour la maintenir à flot :

Code minier obsolète, commission (1)illégitime, loi ambiguë (2).

Plus largement, nous étendons les mêmes revendications au niveau européen et international.

Gaz, huile et pétrole de schiste, Ni ici ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain !

  1. 1. Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux.

  2. 2. Loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 10:55

logo-lemonde.jpgAprès plus d’un siècle d’augmentation importante de la production et de la consommation de pétrole, la Terre s’essouffle et la notion de « pic de production », autrefois ignorée, s’impose comme une réalité inéluctable. Cette tension se manifeste d’ores et déjà à travers le déploiement de techniques d’extraction demandant toujours plus d’investissements, d’énergie et de matériaux.

En effet, lorsque des réserves sont limitées, le rythme de leur exploitation suit une courbe croissante, puis elle plafonne à son maximum en formant un plateau, avant de décroître. C’est le cas du pétrole facilement accessible et bon marché dont la plupart des experts, y compris, désormais, l’Agence internationale de l’énergie, admettent qu’il a atteint son pic de production mondial il y a quelques années.

Malgré les découvertes de gisements récemment médiatisées, le monde continue de consommer beaucoup plus de pétrole qu’il n’en trouve par l’exploration. L’extraction du pétrole difficile, appelé non-conventionnel (sables asphaltiques, pétrole de roche-mère, grands fonds marins…) sera beaucoup plus coûteuse et surtout beaucoup plus lente. Elle ne permettra donc pas d’éviter la baisse de la production mondiale après un plateau qui ne devrait durer que jusqu’en 2015-2020. Les énergies alternatives, même si elles sont développées à un rythme soutenu, ne pourront pas compenser le déclin de la production de pétrole, que ce soit en quantité ou en coût de production. Aucune solution de substitution aux carburants liquides n’est disponible à l’échelle de la demande, actuelle ou future.

A l’avenir, nous disposerons fatalement de moins d’énergie et de ressources alors que nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre et que les pays émergents sont en phase d’industrialisation rapide. Par ailleurs, les pays exportateurs consomment une part toujours plus importante de leur production pour alimenter leur développement.

Or force est de constater que le fonctionnement de notre société dépend aujourd’hui d’une croissance économique soutenue qui va de pair avec une consommation toujours plus importante d’énergie et de ressources.

L’urgence apparaît donc d’anticiper une inexorable descente énergétique. Les limites physiques devraient déclencher une réelle transition de la société vers une diminution majeure de notre dépendance aux ressources non renouvelables, par un changement profond des comportements, de l’organisation du territoire et de notre économie. Si cette transition n’est pas anticipée, elle sera subie de manière chaotique et provoquera des conséquences économiques désastreuses, à l’image de la crise des subprimes. Les fondements de la démocratie et la paix pourraient donc être menacés.

Dans ce contexte, il est indispensable que les responsables politiques, mais aussi l’ensemble des acteurs sociaux et économiques ainsi que les citoyens français, prennent conscience de cet enjeu et fassent preuve d’anticipation, car nous sommes face à un péril réel pour la cohésion sociale et le fonctionnement de l’ensemble des secteurs vitaux de notre collectivité.

Les signataires de cet appel invitent tous les candidats à l’élection présidentielle à tenir compte de cette situation urgente. Ils leur demandent de prendre position sur cette question, dans le cadre de débats et de propositions politiques concrètes. Celles-ci devront être compatibles avec la réalité physique de l’extraction des ressources et permettre de faire face à la décrue énergétique de notre société. SIGNEZ L'APPEL ICI

Pierre René Bauquis – Ancien Directeur Stratégie et Planification du groupe Total

Yves Cochet – Député Européen, ancien Ministre de l’environnement

  • Jean-Marc Jancovici – Ingénieur consultant, Président de The Shift Project
  • Jean Laherrère – Président ASPO France, ancien patron des techniques d’exploration du groupe Total
  • Yves Mathieu – Ancien chef du projet Ressources pétrolières mondiales à l’Institut Français du Pétrole
  • Philippe Labat – Ingénieur consultant pétrolier
  • Jean-Luc Wingert – Ingénieur consultant, ASPO France

D'où est venu cette idée d'appel ?

 C’est en mai 2011, suite à la 9ème conférence internationale de l’ASPO (Association pour l’Etude des pics pétrolier et gazier) à Bruxelles que cette initiative a vu le jour.  Benoît Thévard invite alors plusieurs personnalités, de milieux différents mais préoccupées par les conséquences du pic pétrolier, à se réunir autour d’une table pour trouver le moyen d’alerter la population et les décideurs sur cette problématique de première importance.
L’idée d’un appel à signatures pour interpeler les candidats à l’élection présidentielle est alors validée. Début 2012, plusieurs lecteurs du blog de Matthieu Auzanneau évoquent cette même idée au travers d’un forum et rejoindront le groupe initial.
Même si les visions de l’avenir et les orientations à prendre peuvent diverger, il importe que le constat soit partagé par tous car nous sommes tous concernés. C’est ce que démontre la diversité des signataires de cet appel.

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 09:06

actu_environnement.jpgA l'occasion de la parution du Manifeste Négawatt "Réussir la transition énergétique" aux éditions (Actes Sud), Thierry Salomon, président de l'association Negawatt revient sur la nécessaire transition énergétique dans une société de sur-consommation tout azimut.

Actu-Environnement : Quelles sont les caractéristiques du contexte énergétique actuel ?

Thierry Salomon : Il me semble qu'il faut éviter une vision « monocarbonée » et aborder la crise de l'énergie dans ses trois dimensions qui sont la crise de l'effet de serre, la fin des fossiles faciles, c'est-à-dire la fin de l'accès à bas coût aux énergies fossiles, et le risque nucléaire qui est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Il faut engager la transition énergétique parce qu'on est aux limites du modèle, dans une société qui surconsomme, qui ne fait plus la distinction entre l'essentiel et l'accessoire. Il y a des kilowattheures vitaux, et il y en a d'autres qu'il faut réduire, voire éliminer. Le mot ébriété caractérise bien l'état dans lequel on est : un verre d'énergie ça va, trois verres d'énergie ça grise mais on s'approche de la gueule de bois. La situation énergétique qui nous caractérise, c'est que la bouteille est presque vide, on arrive aux limites, dont certaines sont déjà dépassées : la charge de l'atmosphère en gaz à effet de serre, le pic pétrolier, les terres cultivables. C'est dans les années 75-90 que ces limites ont été atteintes en termes d'empreinte écologique. On est maintenant dans une situation qui cumule 25 ans de dépassement de limites, avec le risque de franchir des seuils irréversibles. Lire la suite

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 09:29
MEDDTL.gifComment réduire la facture d’énergie ? Gagner en efficacité et en compétitivité ? Après quatre mois de débats, Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté la feuille de route pour l’efficacité énergétique. Elle comprend 27 mesures concrètes pour accélérer les économies d’énergie. Au total, la politique nationale en faveur de l’efficacité énergétique doit permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 % et 21,4 %. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d’habitants.
Zoom sur quelques mesures retenues :

 

1. Entreprises : comment gagner en compétitivité ?

  • Créer un prêt à 2 % pour aider les entreprises de moins de 50 salariés, à financer des travaux d’économies d’énergie : 100 M€ de prêts seront déployés début 2012 et distribués par les directions régionales d’OSEO.
  • Extinction obligatoire des enseignes lumineuses commerciales de 1h à 6h du matin : entrée en vigueur le 1er juillet 2012 ;
  • mise à l’étude d’une extinction obligatoire des éclairages extérieurs et intérieurs des bureaux ; cette mesure permettra de réduire la pollution lumineuse et d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un million de ménages ;
  • lancer au 1er trimestre 2012 un appel à projets pour encourager la formation des entrepreneurs aux économies d’énergie ou aux diagnostics d’entreprises ;
  • renforcer le rôle des fournisseurs d’énergie comme promoteurs de l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Une concertation sera engagée pour définir les modalités d’une nouvelle période 2014-2016 du dispositif des certificats d’économies d’énergie.

2. Ménages : comment réduire la consommation et la facture énergétique ?

  • Cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes ;
  • étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés  ;
  • renforcer le programme "Habiter mieux" : 85 M€ des fournisseurs d’énergie permettront de renforcer le développement du programme visant à sortir les ménages modestes de la précarité énergétique et la prime complémentaire d’aide aux ménages sera relevée de 1 100 € à 1 600 € ;
  • reconduire l’éco-prêt logement social

3. Pouvoirs publics : comment renforcer leur rôle moteur et exemplaire ?

  • Aider les communes de moins de 2000 habitants à rénover leur éclairage public : 20 M€ de subventions seront déployés au titre de 2012 : cette mesure permettra de réduire de 50 % la consommation d’électricité des villes concernées et de diminuer la pointe d’électricité à la tombée de la nuit ;
  • intégrer dans les contrats cadres des achats de l’Etat et de la principale centrale d’achat public les incitations pour stimuler l’achat de produits moins énergivores (chaudières, data centers, matériel bureautique, équipements pour la restauration collective…) ;
  • développer de nouveaux mécanismes de financement des projets locaux d’efficacité énergétique : la Caisse des Dépôts mettra en place des outils d’investissement adaptés aux besoins des collectivités en matière de rénovation, principalement pour le patrimoine public (bâtiments municipaux, écoles, lycées, collèges, etc.).

Téléchargez le dossier du programme d'actions ici

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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 08:23

logo1Communiqué de presse du 25 novembre 2011
Un deuxième avertissement de l’Europe à la France !
Energies renouvelables : la France mauvais élève de l’Europe

CAP21, mouvement fondé par l’eurodéputée Corinne Lepage, candidate à l’élection présidentielle, regrette le deuxième avertissement que vient d’adresser la Commission Européenne à la France - avant saisine de la Cour de Justice de l’Union Européenne - concernant sa politique en matière d’énergies renouvelables.
Alors que les énergies renouvelables ne représentent que 15 % de la production annuelle d’électricité en 2010, la France prend du retard à mettre en oeuvre une politique permettant d’atteindre l’objectif de 23% en 2020. Les raisons ? Un cadre réglementaire flou et sans cesse remis en cause.
La Commission européenne pointe du doigt notamment le fait que le gouvernement n’a pas mis en place des procédures administratives claires et transparentes pour faciliter l’accès des énergies renouvelables au réseau électrique et donc pour décentraliser la production vers des petites unités de renouvelables.
Par ailleurs, notre pays n’a pas pris en compte les exigences européennes sur les biocarburants en matière de caractère durable de la production et le développement des biocarburants de deuxième génération.
Pour Eric Delhaye, président de CAP21 « c’est un mauvais signal envoyé vers les entreprises européennes du renouvelable qui subissent actuellement la crise de la dette en enregistrant des pertes assez importantes. Elles ont au contraire besoin d’un cadre politique et économique stable pour accompagner leur développement et la création d’emplois pérennes. C’est un secteur industriel à soutenir prioritairement, notamment dans le cadre du grand emprunt. »

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 14:55
Dans un nouveau rapport scientifique percutant publié aujourd’hui, Greenpeace Canada fait la lumière sur les dangers de l’utilisation à grande échelle de la biomasse forestière et de la coupe d’arbres pour la production d’électricité, de biocarburants et de chaleur. Intitulé De biomasse ... à biomascarade, le rapport conclut que brûler des arbres à des fins énergétiques menace le climat, les forêts et les communautés au Québec comme dans le reste du Canada.

De la biomasse... à la biomascarade« Le développement actuel de la biomasse forestière au Québec et au Canada menace nos forêts et accélérera le dérèglement climatique pendant des décennies », a affirmé Nicolas Mainville, responsable de la campagne Forêt chez Greenpeace et auteur du rapport. « La quantité de bois provenant de nos forêts publiques et brûlée dans des centrales électriques ou comme biocarburant est en croissance exponentielle, à l’insu de la population, et sans que nos gouvernements n’aient mis en place des balises environnementales strictes ». 

Ce rapport passe en revue la littérature scientifique la plus à jour et démolit les allégations d’énergie propre, verte et carboneutre véhiculées par les gouvernements et l’industrie. Ce qui était traditionnellement une utilisation locale et à petite échelle des résidus à l’usine pour produire de la chaleur en cogénération se transforme rapidement en une utilisation à grande échelle des forêts pour la combustion, un changement radical du rôle de nos forêts publiques. Suite aux nouvelles politiques d’approvisionnement en biomasse, la quantité de bois extraite des forêts canadiennes pourrait plus que doubler.

L’augmentation de la demande en bois, liée au boom des bioénergies, préoccupe grandement Greenpeace qui voit cette tendance comme une augmentation drastique de la pression sur nos forêts et une compétition directe avec le secteur forestier traditionnel et les emplois en forêt.

Notons qu’à ce jour, les émissions de CO2 provenant de la bioénergie forestière ne sont pas comptabilisées par les gouvernements parce que considérées « carboneutres ». En réalité, ces émissions – environ 40 mégatonnes de CO2 annuellement au Canada – dépassent celles du parc automobile canadien pour 2009, et contribuent aux changements climatiques pendant des décennies, voire des siècles, jusqu’à ce que les arbres en régénération recaptent le carbone émis.

« Brûler à des fins énergétiques ce qui était jusqu’alors épargné par les coupes forestières risque de créer un nouveau fiasco environnemental et éloigner le secteur forestier d’un développement réellement durable », a ajouté M. Mainville. « Greenpeace appelle à une suspension des projets en cours, à la tenue d’audiences publiques et à une comptabilisation annuelle complète des émissions de GES provenant de l’ensemble du cycle de vie de la biomasse ».

Le Canada a exporté 1,2 million de tonnes de granules de bois vers l’Union européenne, une augmentation de 700 % en moins de huit ans. La sortie de ce rapport coïncide avec l’ouverture du premier marché d’échange de la biomasse en Europe (APX-ENDEX), dont l’un des actionnaires est la Caisse de dépôt et placement du Québec.

En savoir plus

Téléchargez le rapport De biomasse à biomascarade
De biomasse à biomascarade - Les faits saillants
La biomasse forestière, loin d'être une solution miracle !

Source : Greenpeace Canada     http://www.greenpeace.org/canada/fr

CAP21 Nord Pas-de-Calais n'a jamais caché son inquiétude face à la mode du chauffage au bois comme solution face au réchauffement climatique. Plusieurs billets ont été mis en ligne d'ailleurs sur ce site en ce sens rapportant des travaux scientifiques de différents pays :

Impact du chauffage au bois sur la pollution de l'air extérieur ou intérieur (21 octobre 2008)

Le chauffage au bois semble à la mode, ces temps-ci, mais est-ce bien raisonnable ?(24 janvier 2008)

Ce que pense l'ADEME du chauffage au bois... (23 janvier 2008)

Des experts dénoncent la pollution due aux chaufferies à bois (29 décembre 2007)

Chauffage : Du bois d'accord, mais jamais sans filtration des éffluents d'après les Suisses (29 novembre 2007).

M.E.

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 07:06
basta.pngBaisser nos émissions de CO2, créer plusieurs centaines de milliers d’emplois, sortir du nucléaire en deux décennies, alléger la facture énergétique de l’État et des ménages… Le tout, sans changer radicalement nos modes de vie. Tel est le réjouissant programme que propose l’association négaWatt dans son « scénario 2011 », qui vient d’être rendu public. Un scénario énergétique tout a fait réalisable… à condition que citoyens et politiques s’en saisissent.

C’est plus qu’un scénario, c’est un programme politique. D’ailleurs sa conclusion a tout d’un slogan de campagne : « Rendre possible ce qui est souhaitable. » Pourtant, l’association négaWatt se garde bien de tout positionnement partisan. Elle vient de livrer au débat public son « scénario négaWatt 2011 » : la trajectoire que la France devra suivre si elle souhaite réduire ses émissions de CO2, ne plus dépendre des énergies fossiles, se passer du nucléaire, tout en préservant son mode de vie actuel. C’est aussi « le seul vrai programme qui existe pour les trente prochaines années et qui permette une réindustrialisation de la France. Une machine à faire rêver à partir de choses concrètes », assène Marc Jedliczka, porte-parole de l’association. Et c’est le cas.

L’Association négaWatt s’est créée en 2001. Elle regroupe des praticiens de l’énergie, des ingénieurs, des urbanistes et des sociologues. Face aux enjeux du réchauffement climatique et de l’épuisement progressif des ressources pétrolières, elle publie un premier scénario de transition énergétique en 2003, puis un deuxième en 2006. Cinq ans plus tard, voici son nouveau cru, dans un contexte d’urgence grandissante. Le Grenelle de l’environnement a accouché d’une souris. Les émissions de CO2 continuent de s’accumuler dans l’atmosphère. La question de la sûreté du nucléaire se pose encore plus crûment. La facture énergétique pèse lourdement sur le budget de l’État et celui des ménages.

Quatorze mois de travail, et la mobilisation d’une vingtaine de chercheurs de l’association, ont été nécessaires pour boucler le document. Trois grands axes sont développés : la sobriété, ce que chacun, individuellement, peut faire pour réduire sa consommation ; l’efficacité, comment éviter la déperdition d’énergie ; et une fois ces besoins définis, la production nécessaire pour y répondre, qui s’appuie très largement sur les énergies renouvelables. Le résultat : un scénario modélisé heure par heure jusqu’en 2050 pour mesurer les besoins en énergie à partir de multiples contraintes et répondre à toutes les hypothèses (que se passerait-il aux heures de pointe de consommation, si, faute de vent, les éoliennes ne tournent plus ?). Les scénaristes ont aussi prévu l’accroissement démographique de la France : en 2050, ce sont 72 millions d’habitants qui devront se chauffer, s’éclairer et se déplacer. (...) Lire la suite

Téléchargez le document de présentation en version légère (PDF 1,3 Mo)

Téléchargez le document de présentation en version "lourde" (PDF 11 Mo)

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 07:00

gasland-gaz-schiste“Gasland” est un documentaire qui met au grand jour les dangers de l’exploitation du gaz de schiste, pour l’environnement comme pour la santé des animaux et des humains. Un film à voir d’urgence, alors la France s’apprête à exploiter les premiers gisements.

Gaz de schiste : le documentaire qui annonce la catastrophe écologique à venir en France si on lais

LaTéléLibre est très heureuse de vous proposer une version inédite de GASLAND avec l’aimable autorisation de KANIBAL Films Distribution. Cette version de 46 minutes a été réalisée par le Collectif Citoyen Lotois NON aux gaz de schiste afin d’être projetée partout en France lors de débats citoyens.

Les plus importantes recherches de gisements de gaz naturel sont en ce moment entreprises à travers tous les États-Unis. La société Halliburton a développé une technologie de forage, la fracturation hydraulique, qui va permettre aux États-Unis de devenir « l’Arabie Saoudite du gaz naturel ». Mais cette technique est-elle sans danger ? Lorsque le cinéaste Josh Fox reçoit une lettre l’invitant à louer ses terres pour y faire un forage, il va sillonner le pays et découvrir en chemin des secrets bien gardés, des mensonges et des toxines…

 

 

La version originale de Gasland sera projeté au cinéma le 27 septembre 2011 à 20 h au Kino-Ciné de l'Université Lille 3.

Vous pourrez ainsi soutenir l’équipe du film dont certains membres ont été fichés sur la Terror Watch List du Department of Homeland Security (ministère de l’Intérieur américain)! Josh Fox n’exclue pas de réaliser une suite à GasLand si les conditions sont réunies. Encourageons le !

Pour plus de renseignements sur ce film : www.gaslandthemovie.com

Un collectif contre l'exploitation des gaz non-conventionnels a été mis en place dans la région.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 08:56
actu_environnement.jpgLe Gouvernement vient de publier deux textes qui modifient en profondeur le cadre juridique de l’activité de production d’énergie éolienne. Les aérogénérateurs sont désormais inscrits à la nomenclature des activités soumises au respect des règles applicables aux ICPE.  

 Deux décrets très attendus, relatifs au régime applicable aux éoliennes, ont été publiés au Journal Officiel du 25 août 2011 : le décret n°2011-984 du 23 août 2011 « modifiant la nomenclature des installations classées » et le décret n° 2011-985 du 23 août 2011 « pris pour l'application de l'article L.553-3 du code de l'environnement ».

Les éoliennes : des installations classées

En réalité, les éoliennes sont des installations classées pour la protection de l'Environnement, depuis le 14 juillet 2011, comme l'avait prévue la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite « Loi Grenelle 2 ». C'est bien cette loi qui a mis un terme à une (très) longue de bataille de lobbying et disposé que l'énergie du vent doit obéir aux règles d'une police applicable aux activités industrielles à risque. Il était donc vain de tenter de repousser dans le temps un classement ICPE qui était déjà intervenu, ce qu'a d'ailleurs confirmé cette semaine l'administration aux acteurs de la filière. Les textes publiés ce matin ont été pris pour l'application de la loi du 12 juillet et retiennent l'attention en ce qu'ils apportent d'importantes précisions sur le régime juridique des aérogénérateurs. Ils ne créent pas le classement ICPE mais l'organisent. Le décret n°2011-984 inscrit les éoliennes à la nomenclature des installations classées et les soumet aux régimes de l'autorisation (pour l'essentiel) et de la déclaration. Le décret n°2011-985 fixe le régime de constitution des garanties financières, de responsabilité des sociétés mères, de mise à l'arrêt définitif, de démantèlement et de remise en état. (...) Lire la suite

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Partenariats

CAP21 Nord Pas-de-Calais participe aux collectifs  régionaux :

- Sortir du Nucléaire,

- Contre l'exploitation des gaz de couche.

  • A Lille au Collectif "Place aux piétons et pour la mobilité douce"  pour une piétonnisation de la Grand Place de Lille dans un contexte de mobilité incitant à l'utilisation de transports doux (marche, vélo,...).
  • A Lesquin au Collectif "Lesquin Objectif 0,6" dans le cadre d'un combat des habitants pour une meilleure protection vis à vis des ondes électromagnétiques.

 

Lecture recommandée

CAP21 NORD PAS DE CALAIS vous incite à lire ces revues de grande qualité :

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Alternatives Economiques