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Revue de presse

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Prévision Météo

Sites à utiliser ... sans retenue

Corinne Lepage présente sa campagne présidentielle et ses propositions sur le site www.corinnelepage.fr et a créé aussi le site "à vos droits citoyens" avec 10 propositions mises en débat pour renouveler notre constitution et donc le fonctionnement de notre démocratie www.avosdroitscitoyens.fr

Le site sur les gaz non conventionnels et les risques liés à leur exploitation créé par CAP21 : http://deleaudanslegaz.com

6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 08:45

lillenium-de jour lillenium-de nuit

De quoi s'agit-il ? Le projet déposé par la SCCV Faubourg des Postes, soutenu par le promoteur Vicity allié à Nacarat, conçu par l'architecte Rudy Riccioti,  consiste en la création d'un centre commercial d'environ 57 000 m2 de surface hors œuvre nette (SHON) comprenant des commerces, un hypermarché Leclerc, des bureaux et un hôtel 3 étoiles sur un ancien terrain de la société Réseau Ferré de France d’une superficie de 2,5 hectares. Le projet fait partie d'une opération globale de requalification urbaine (Grand Projet Urbain) des quartiers des Deux Portes à Lille-Sud (Portes de Valenciennes et de Douai).  Il prévoit après dépollution du site et déconstruction/démolition des bâtiments de la friche, la construction de bâtiments permettant d'y installer 24 000 m2 de commerces (boutiques et restaurants),  un hypermarché Leclerc de 5 000 m2, 5000 m2 de surfaces de bureaux , un hôtel 3 étoiles de 6100 m2 et un parking de 970 places sur 3 niveaux. A ceci s'ajoute des aménagements routiers pour permettre au surcroît de trafic routier de pouvoir accéder et sortir du futur pôle commercial.

Après avoir étudié le dossier de l'enquête publique, CAP21 Nord - Pas-de-Calais émet de nombreuses critiques sur une transparence très partielle de ce dossier et considère que ce projet est inutile et nuisible et ne s'inscrit dans une visée de la ville durable.

Pour un ensemble de raisons économiques, sociales, sociétales, environnementales et sanitaires, nous demandons à ce que le projet soit révisé et que la nature des aménagements ainsi que les modalités de leur réalisation soient repensées à l’aulne des contraintes économiques, écologiques et sociales d’aujourd’hui et de demain..

Lire ici l'intégralité de l'avis déposé par CAP21 au Commissaire enquéteur

Références :

 Les opérateurs : Vicity, Nacarat, Rabot-Dutilleul

Promoteur Vicity / Projet Lillénium http://www.vicity.com/lillenium-lille-59

Promoteur Nacarat   http://www.nacarat.com

Groupe Rabot-Dutilleul  http://www.rabotdutilleul.com

http://www.rabotdutilleul.com/fr/actualites/archives-des-actualites/1er-semestre-2011.html

  Documents officiels

ZUS Lille-Sud, Faubourg de Béthune, Moulins chiffres-clés    http://sig.ville.gouv.fr/zone/3104110

Avis de l'autorité environnementale sur le projet http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ae_lillenium_faubourg_des_postes.pdf

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 09:57

Col-re.jpgRappel des faits : Cette nuit du 1er juillet , vers 3 h, un individu a ouvert le feu avec une arme de guerre à l'entrée de la discothèque le Theatro (ancien Flibustier), à l'entrée de la rue Gambetta, située à proximité de la préfecture. Le bilan est lourd : deux morts et six blessés.

Fusillade à Lille : deux morts, de 25 et 26 ans, et six blessés dans une discothèque rue Gambetta www.lavoixdunord.fr/region/fusillade-a-lille-deux-morts-de-25-et-26-ans-et-six-ia987b0n552876

Masséna-Solférino, le mauvais élève de la vie nocturne lilloise ? www.lavoixdunord.fr/region/massena-solferino-le-mauvais-eleve-de-la-vie-nocturne-jna0b0n554708

Fusillade de Lille : une information judiciaire est ouverte pour assassinats et détention d'arme de guerre www.lavoixdunord.fr/region/fusillade-de-lille-une-information-judiciaire-est-ouverte-ia0b0n553031

La fusillade à l'issue dramatique de ce dimanche 1er Juillet 2012 est la pointe de l'iceberg d'une politique, d'un processus soutenu depuis des années par les lobbys des cafetiers et tenanciers de boites de nuit et la municipalité de Lille.

Certes le délinquant qui a assassiné deux personnes et blessé six autres, n'est pas représentatif du profil habituel (étudiant, fétard lillois ...) de ce type d'établissement de la nuit. N'empèche qu'après avoir pensé à la terrible douleur des familles et des proches des victimes, il est temps de poser des questions de fond.

La politique qui a consisté, depuis plusieurs années, à transformer la ville de Lille, dans plusieurs de ses quartiers,  en ville festive doit être critiquée, même si cela déplait fortement à l'équipe municipale et à son maire.

Elle conduit de très nombreux habitants riverains des micro-quartiers des Halles,  des rues Solférino-Masséna, Stations, Colbert, Vauban ... à avoir une vie très difficile. Leur sommeil est régulièrement gêné ou interrompu à n'importe quelle heure de la nuit par des passants alcoolisés qui vocifèrent, chantent ou discutent à très forte voix. Ces mêmes habitants déplorent régulièrement des incivilités qui, à force de répétition, deviennent de plus en plus difficiles à supporter : poubelles renversées, poubelles quelquefois même brulées ou éventrées, bagarres nocturnes, vociférations diverses, vomissures, urine contre les murs ou sur les portails des immeubles, voitures garées collées contre les habitations ou édifices sur les trottoirs pouvant provoquer des incendies, etc...

La conséquence de toutes ces nuisances est qu'une partie de la population de la ville de Lille vit mal, vit stressé, vit angoissé et voit sa santé progressivement se dégrader. N'oublions pas non plus que le fait de prendre la route en ayant auparavant mal dormi peut être la cause d'un accident grave.

En final, n'en pouvant plus, certains habitants,  qui en ont les moyens, prennent la décision de quitter les quartiers festifs. Les bailleurs ont suite à cela du mal à retrouver des occupants. Et c'est comme cela, conséquence de cette vie nocturne trop pénible, devenue insupportable que les premiers étages, et au-dela, de nombreux immeubles de ces quartiers se retrouvent inoccupés... alors qu'il y a tant de problèmes de manque de logement à Lille et dans la métropole.

Quelle est donc la cohérence avec la politique du "Nouvel art de ville" ou celle du "Care" (prendre soin des autres) défendue par Martine Aubry et son équipe municipale ?

En conclusion, plusieurs réflexions :

1) Il est temps de changer de politique et de changer la physionomie de ces quartiers pour revenir à une occupation plus équilibrée des lieux comme cela a pu d'ailleurs être le cas dans le passé. Nous avons besoin de moins de bars, boites de nuit et plus de commerces et d'artisans de proximité : on manque de bouchers, de charcutiers, de libraires, de marchands de journaux, de disquaires, d'épiceries, de marchants de jouets ou de layette, de services de proximité, etc... Une politique d'urbanisme commercial et d'habitat plus équilibrée, plus "durable" doit être menée.

2) Il est temps que les responsables des facultés, instituts et écoles de la Catho, des universités publiques et des lycées publics et privés accentuent leurs engagements et leurs actions pour prévenir au mieux l'alcoolisation (et l'addiction au tabac et aux différentes drogues) des jeunes.  Il y a mieux à faire pour le développement personnel de nos étudiants ou lycéens que de favoriser leur alcoolisation. A force de céder aux gémissements divers des parents d'élèves, on a diminué les volumes horaires d'enseignement et la charge de travail personnel à faire à la maison. Conséquence de ces mesures, un temps libre considérable a été attribué aux étudiants ; ce temps est hélas souvent consacré à trainer dans les rues, dans les bars, dans les boites et à boire (et fumer) de manière excessive. Ajoutons que c'est bien sûr ceux qui ont le plus de difficultés scolaires qui se mettent le plus eux-mêmes en danger par ce biais.

3) Il est temps que le citoyen habitant ces quartiers soit défendu dans ses droits : droit au sommeil, droit à la tranquilité et à la sécurité ce qui est de la responsabilité de l'Etat (le préfet, la police nationale, les tribunaux...) et de la municipalité (la police municipale, la politique d'urbanisme, de voirie, l'aménagement commercial ...).

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 14:11
La Voix du NordCe soir, le collectif Lesquin objectif 06 tient sa réunion mensuelle à 19 h à la résidence Bonin. Au coeur des discussions, ce même message à faire passer : « Nous n'avons rien contre les antennes relais, nous ne voulons empêcher personne de travailler, simplement, nous tenons à ce que les installations soient faites dans les règles de sécurité », résume Michel Willemant, le référent.

- Comment est né votre collectif ?

« En fin d'année dernière, l'opérateur SFR projetait de modifier son antenne installée sur la résidence Bonin pour s'adapter à la troisième génération de téléphonie mobile. Les habitants de la résidence étaient inquiets, ils ont fait tourner une pétition et distribué des tracts dans les environs. Le maire a organisé une réunion publique en novembre, où je suis allé. L'idée d'un collectif a fait son chemin un peu après. Nous l'avons créé fin 2011, début 2012 et nous avons adhéré à l'association Priartem, qui fédère les collectifs et prend la défense de la population face à la problématique des ondes électromagnétiques. »

- Pour quoi vous mobilisez-vous exactement ?

« Suite au Grenelle des ondes, en 2009, deux groupes de travail ont été constitués au niveau national. L'un traite le niveau d'exposition de la population d'un point de vue pragmatique et a été pris en charge par le maire de Grenoble. Après différentes expériences, son but est de prouver que l'on peut avoir un réseau de téléphonie mobile opérationnel sans dépasser des ondes de 0,6 v/m, un niveau établi par des experts indépendants. En France, la tolérance actuelle est de 41 v/m, c'est beaucoup plus que dans d'autres pays d'Europe ! D'où le nom de notre collectif : Lesquin objectif 06. Nous aimerions atteindre ce seuil, ou au moins dans un premier temps la moyenne nationale de 1,2 v/m. 

L'action du deuxième groupe issu du Grenelle des ondes, basée sur la concertation, a été confiée à la communauté urbaine de Lille. Et c'est Dany Wattebled, le maire de Lesquin, qui est à la tête de cette équipe de travail. Depuis janvier, nous avons donc décidé de collaborer avec la municipalité. »

- Des mesures ont déjà été prises dans la commune ?

« Oui, après la réunion du mois de novembre, à la demande de certains habitants, une campagne a été menée par un organisme agréé. Les mesures sont en dessous des 41 v/m, bien sûr, mais elles sont très différentes selon les endroits. Nous attendons que le groupe de travail de LMCU soit équipé d'un analyseur de spectre assez sophistiqué car nous aimerions créer un véritable cadastre électromagnétique de la commune. »

- Comment vouLez-vous vous y prendre ?

« Nous avons défini quatre angles : d'abord, les opérateurs financent les mesures pour les personnes qui en font la demande. Actuellement, Bouygues Télécom a déjà accepté. Nous aimerions que la communauté urbaine désigne Lesquin ville pilote dans ce domaine et qu'une action collective soit menée, via la municipalité, pour nous aider à faire ce cadastre. Enfin, à l'aide d'une sonde isotrope, nous allons commencer à effectuer une série de mesures, rue par rue, pour détecter les points sensibles, notamment les écoles. En attendant que le matériel plus performant arrive à LMCU... » .

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 10:48

jeudi 12.04.2012, 05:01  - La Voix du Nord

  Par précaution, même si les espaces ouverts au public ne sont pas concernés par cette pollution, l'accès au site a été interdit.

Les tâches jaunâtres ont presque toutes été nettoyées. Mais on les distingue encore nettement ...

et les riverains du site PCUK, à Wattrelos, les ont bien vues. « C'est à cause de ça qu'ils ont fermé ? » Le principe de précaution a prévalu sur ce qui, avant d'être un espace rendu à la nature, était l'une des friches les plus polluées de la métropole.

C'est sur un mur donnant sur une rue, longeant l'un des deux terrils de chrome, que ces tâches sont apparues. « A priori, ce n'est pas la première fois que cela se produit », observe Pierre Dhenin, le directeur de l'Espace naturel Lille Métropole. Mais celles-ci étaient importantes.

Autre phénomène qui a interpellé l'ENLM, un filet d'eau d'une couleur anormale, repéré au pied de l'autre terril, qui est, comme le premier, complètement clos. « Nous avons décidé de fermer les espaces ouverts au public, où aucune trace n'a pourtant été observée, le temps que des analyses soient faites. »

Rhodia, propriétaire

PCUK fut pendant des dizaines d'années une nuisance pour l'environnement et la population. Quand, en 1983, l'activité chimique s'arrêta, la pollution n'avait pas pour autant fini d'empoisonner la vie des riverains. Il restait un terril de phosphogypse et, surtout, deux terrils de charrées de chrome. Après trois ans d'études, il fut décidé d'utiliser les quelque 130 000 m² de boues issues du dragage du canal de Roubaix pour confiner la pollution du terril de phosphogypse, la moins préoccupante. 24 hectares, sur les 48, ont été ouverts au public l'année dernière. Des plantations ont été faites, des mares réaménagées. La vie a repris son cours sur cette terre vierge. Mais la société Rhodia, toujours propriétaire des deux autres terrils, doit encore neutraliser les produits chimiques qu'ils renferment. Un procédé expérimental est mis en oeuvre les eaux qui ruissellent sont captées pour un traitement spécifique. La pollution n'atteint plus le canal de Roubaix.

Réouverture fin avril ?

Quelle peut être la cause de ces événements ? Récemment, des experts auraient constaté des « dérangements mineurs » dans les sites confinés. La fin d'hiver rude, avec des périodes de gel, en est-elle la raison ? Pierre Dhenin ne suppute pas : « On nous dit que les résultats d'analyse pourraient nous parvenir à la fin du mois. » D'ici là, les barrières resteront en place. À quelque chose malheur est bon, le directeur de l'ENLM se dit que cette période sans visiteurs sera favorable à la flore, et surtout à la faune, en pleine période de nidification.

Des oiseaux, pour certains rares, qui, dans cette ancienne friche confiée à la nature, ont trouvé un havre de paix accueillant.  M. G.

  Voir aussi l'article de Nord Eclair du même jour http://www.nordeclair.fr/Actualite/2012/04/12/l-espace-naturel-de-la-friche-pcuk-ferme.shtml

Commentaires de CAP21 : CAP21 Nord-Pas-de-Calais rappelle qu'il a toujours contesté la validité de cette opération dite de "requalification" d'une friche industrielle. Il s'agit au départ d'un confinement de la pollution grâce à des géotextiles et différentes couches de terre. On y a rajouté comme si cela ne suffisait pas des boues de dragage du canal de Roubaix elles-mêmes polluées avec des PCB, des hydrocarbures et métaux lourds. Les polluants chimiques sont donc toujours présents même si leur diffusion dans le sol et vers les nappes phréatiques est limitée. Mais ce confinement ne peut en aucun cas être présenté à la population comme une réelle dépollution. De surcroît l'efficacité du confinement est limitée dans le temps. www.cap21npdc.net/article-16258550.html

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 14:49
logo-libe.jpgReportage : Malgré l’arrêt, en 1998, de cet incinérateur de l’agglomération lilloise, des études révèlent la persistance de la contamination du sol et un risque de cancer pour les habitants.
Par STÉPHANIE MAURICE LILLE, de notre correspondante

Des champs, mais sans vaches. Ils sont en friche, interdits à la chasse. Un paradis pour les lièvres et les canards, pollué à la dioxine, un dangereux cancérigène. C’est un mal invisible, présent à doses infimes, mais toxiques, qui va perdurer pour des siècles si l’on ne fait rien.

Le coupable de cette pollution chronique et massive ? L’ancien incinérateur d’Halluin, dans l’agglomération lilloise, qui a brûlé pendant trente-et-un ans les déchets, sans jamais se soucier de filtrer ses fumées. «C’était comme si on déversait des sacs de ciment, c’était tout gris, on ne pouvait pas étendre le linge dehors», raconte André, un ancien agriculteur. L’installation a été arrêtée en 1998, quand Danone a tiré la sonnette d’alarme : le lait des exploitations environnantes était contaminé à la dioxine. En broutant l’herbe, les vaches avalaient aussi des particules de terre, saturées en dioxine. Le polluant se condensait dans les graisses animales et risquaient de contaminer toute la chaîne alimentaire… Au bout, l’homme et des cancers potentiels. «On savait bien qu’il y avait eu Seveso en Italie (1), mais on n’imaginait pas que la dioxine pouvait être la cause de pollutions sur des territoires comme les nôtres», se désole aujourd’hui Jean-Luc Deroo, le maire d’Halluin. Depuis les consignes sanitaires ont été renforcées : lavage soigneux des légumes de jardin obligatoire, interdiction d’élever des poules qui picorent la terre polluée…

Dioxine-3D.pngReprésentation en 3D de la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine ou TCDD, surnommée dioxine de Seveso

«Cendres». La communauté urbaine de Lille, propriétaire de l’incinérateur, l’a bien remplacé en 2002 par un nouveau Centre de valorisation énergétique (CVE), contrôlant plus étroitement ses rejets. Mais le mal était fait. Et toutes les tentatives de dépollution de l’époque ont échoué : «Le carbone actif n’était pas en quantité suffisante pour capter les dioxines»,soupire le maire. Alors les troupeaux ont été abattus. «Comme ça, en une journée», se souvient André. En cet après-midi de mars, il plante ses patates et s’en fout pas mal de la dioxine. «Ça fait quarante-cinq ans que je respire ça. La rumeur fait dire qu’il y a des cancers, mais moi, je ne suis pas encore trop atteint à 78 ans»,rigole-t-il. «Et vous avez mangé vos œufs et bu votre lait ?» l’interroge Jacques Morez, le président du Coin de terre halluinois, une association de jardins ouvriers. André acquiesce. «Vous ne devriez plus être là !» le sermonne son interlocuteur. Le Coin de terre s’est porté volontaire pour cultiver le potager qui va servir de référentiel dans l’étude scientifique et trancher une inquiétude majeure : la dioxine contamine-t-elle les fruits et les légumes, ou reste-t-elle cantonnée à la terre ? «Quand je pense qu’ils nous donnaient les scories et les cendres, et qu’on les utilisait pour nos allées de jardin», soupire Guy Dupont, le vice-président du Coin de terre. André opine du chef : «On trouvait que c’était un bon matériau pour alléger les terres.»

Champignons. Jacques Morez est aujourd’hui très soucieux : «On aurait souhaité une cartographie des cancers déclarés.» Les médecins généralistes du secteur ont bien déclenché une alerte, inquiets du nombre de cas qu’ils recensaient. En 2008, leur étude avait révélé que la moyenne de dioxine dans le sang d’une centaine d’Halluinois était de 43 picogrammes par gramme de matière grasse, 54 picogrammes quand ils consomment œufs, poules et légumes de leur jardin, contre 28 picogrammes pour la moyenne française. «On vous a fait une prise de sang», demande Jacques à André. Réponse négative. Guy Dupont soupire : «La population n’est au courant de rien. On nous a dit "c’est inquiétant", et après… morne plaine.» Le maire d’Halluin espère, lui, avoir enfin trouvé la parade antidioxine : des microchampignons capables de dégrader cette molécule très résistante. Ainsi, 3 500 hectares vont servir à tester l’efficacité de cette dépollution basée sur le procédé de la phytoremédiation. Catherine Rafin, mycologue à l’Unité de chimie environnementale de l’université du Littoral, s’en réjouit : «Souvent, les industriels n’ont pas envie qu’on aille fouiller dans leurs sols pollués. Ici, nous avons une sorte d’atelier contaminé de façon historique.» Les chercheurs ont carotté le sol à 70 endroits pour évaluer les degrés de pollution et voir si des champignons ont résisté naturellement au polluant, ce qui voudrait dire qu’ils peuvent l’éliminer. Les labos essaieront de hâter le processus naturel. Si ça marche dans les éprouvettes, le champignon antidioxine sera bientôt seul à pousser sur les terres toxiques d’Halluin pour une expérience de dépollution sans précédent et prévue pour durer trois ans.

(1) Référence à la pollution à la dioxine après un accident industriel en 1976.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 08:28
En réponse, le patronat flamand associé au service public de l'emploi flamand (VDAB) lance un site www.vouseteslesbienvenus.eu Voici l'article du Monde en rapport avec cette initiative.


Quand les francophones sont les bienvenus en Flandre

logo-lemonde.jpgSouvent intransigeants quant à la défense et au respect de la langue néerlandaise, deux organisations patronales flamandes, le VOKA et l'UNIZO, font une entorse à leurs principes. Ces structures, au sein desquelles recrutent massivement le courant indépendantiste et l'Alliance néoflamande de Bart De Wever, l'homme politique le plus populaire de la Région flamande, ont lancé une vaste offre de recrutement... en français.

Le site Web créé par les patrons www.vouseteslesbienvenus.eu s'adresse aux " travailleurs français et wallons ", chaleureusement invités à rejoindre les entreprises de la Flandre de l'ouest, en panne de main-d'oeuvre. " Mille emplois d'ouvriers sont à pourvoir dans la zone de Courtrai et environs ", indique - dans un français très correct - Astrid De Clerck, l'une des responsables du projet.

Dans cette partie de la Belgique, adossée à la frontière française et toute proche de la " frontière linguistique " belge (la ligne fictive qui coupe le royaume en deux, d'ouest en est), les travailleurs du cru vieillissent et l'activité ne faiblit pas. Un réseau dense de PME y semble préservé de la crise : le taux de chômage oscille entre 3 % et 5 % et pour chaque poste à pourvoir, un patron trouve au maximum deux candidats. Quand il les déniche. Car le parc d'attractions Popsla, le fabricant de tuiles Koramic ou l'industriel de la pomme de terre Lutosa connaissent une pénurie chronique de travailleurs.

Ces industriels et des dizaines d'autres craignent, en outre, les conséquences du changement de statut des frontaliers. Les milliers d'ouvriers français, embauchés avant le 31 décembre 2011, jouissent, pour vingt-deux ans encore, d'un statut privilégié : ils paient leur Sécurité sociale en Belgique et leurs impôts en France, ce qui les fait gagner sur les deux tableaux et peut leur amener un gain de 150 à 500 euros par mois par rapport à leurs collègues flamands.

Des " entreprises structurées " Ceux qui sont engagés depuis le 1er janvier seront moins bien lotis, mais, affirme Mme De Clerck, il est trop tôt pour mesurer l'effet des modifications légalement intervenues.

En tout cas, détaillent les patrons flamands, Français et Wallons trouveront avec eux un emploi stable, des salaires élevés, des routes sans bouchons, des " entreprises structurées ", et " une mentalité familiale ". Sans oublier " une intégration rapide, puisqu'on parle souvent le français sur le lieu de travail ".

Une précision qui ne manque pas de sel, la Région flamande imposant souvent par décret l'usage du seul néerlandais dans toutes les relations administratives et professionnelles sur son territoire. Les Français semblent donc échapper à la règle et les Wallons vont, eux aussi, bénéficier de l'évolution. C'est fou le progrès que les lois de l'économie favorisent parfois...

Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)

N.B. VOKA est le réseau des entreprises flamandes. Il représente plus de 17 000 sociétés implantées en Flandre et à Bruxelles, qui totalisent à leur tour 65% du marché de l’emploi privé et 66% de la valeur ajoutée en Flandre.

UNIZO est l'union des entrepreneurs indépendants. Il fédère 85 000 entrepreneurs, indépendants, PME et professions libérales en Flandre et à Bruxelles, donc de l'entreprise individuelle jusqu'aux plus grosses PME de tout secteur.

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 10:54
R.Gabillard.jpgNord Eclair-copie-1L'inventeur du métro automatique lillois s'est éteint vendredi dernier à l'âge de 85 ans. Hier, tous les aventuriers du « VAL » rappelaient son rôle clé dans ce projet qui, depuis plus de 30 ans, a modifié le visage de la métropole.

On mesure sans doute mal ce qu'aura été l'apport de Robert Gabillard dans nos vies de métropolitains. Quoi de plus naturel aujourd'hui que de grimper dans une rame du métro lillois, dont il fut le père scientifique. « Son apport a été considérable pour la région, et même au plan international, sur le métro mais pas uniquement, et pourtant il reste méconnu. Il y a, oui, une forme d'injustice », observe Philippe Rollet, président de l'Université de Lille 1, le campus scientifique auquel le physicien a consacré l'essentiel de sa carrière à partir de 1959.

Et c'est vrai, Robert Gabillard a été un des scientifiques français les plus brillants de la seconde moitié du XXe siècle. En 1954, à Genève, il fait même partie de l'équipe qui construit ce qui est à l'époque le plus grand accélérateur de particules du monde, le CERN.
Surtout, Gabillard est un inventeur. Il a été un des pionniers de l'imagerie par résonance magnétique nucléaire, qui a connu de précieuses applications médicales. Mais pas seulement. C'est grâce à la résonance magnétique qu'il se fait connaître depuis son labo lillois : ses inventions permettent en effet de détecter les catiches au-dessus desquelles est en train de se construire Villeneuve d'Ascq. L'histoire ne fait que commencer.

L'aventure du VAL

Car en 1969, c'est au tour de Jean-Claude Ralite, directeur de l'Épale, de faire une proposition au scientifique, entre les murs du Novotel de Lesquin. Robert Gabillard nous l'avait raconté lui même en 2003. « Il me dit : avec votre système de détection des carrières, vous m'avez fait gagner quatre ans. J'ai un autre projet pour vous : créer un système de transport entre Lille et la ville nouvelle ». Ralite veut quelque chose de nouveau, de léger, peu coûteux, et capable de faire circuler en sécurité 6 000 voyageurs par jours au rythme d'une rame par minute. Et du nouveau, Gabillard va lui en donner.

Après deux ans de recherches, le brevet du VAL est déposé. L'innovation, c'est l'automatisme. « C'était une première mondiale. Tout le monde pensait que c'était farfelu. Mais Gabillard, s'il avait une imagination constructive, était un homme du concret, extrêmement sérieux », se souvient Bernard Guilleminot, « général en chef » du projet Métro à la communauté urbaine, sous Notebart puis Mauroy. « Il y avait une angoisse même au départ : un métro sans conducteur ! », se souvient Gérard Caudron.
« En 1977, on a commis une erreur tactique, admet avec élégance Christian Decocq, actuel chef de file de l'UMP à Lille. On avait fait une affiche de campagne qui représentait un chien tout seul dans une rame pour dire qu'il n'y aurait jamais un chien dans le métro ». La suite a en effet invalidé le slogan. Aujourd'hui ce sont près de 100 millions de voyages en métro chaque année.

Car à la fin des années 1970, le professeur Gabillard avait su séduire Arthur Notebart, alors qu'un projet de tram le concurrence. Le sort du métro est scellé dans le bureau du président de la communauté urbaine, entre ce dernier, Gabillard, Ralite, et Jean-Luc Lagardère qui doit développer les rames dans ses usines Matra. Notebart, dans un patois parfait, fait jurer devant dictaphone les trois hommes que jamais il n'y aura d'accident avec ce métro sans conducteur. Le scientifique sait que le risque zéro n'existe pas. Mais prête serment malgré tout. « Sinon, il n'y aurait pas eu de métro » , nous racontait-il en 2003.

En contrepartie, Robert Gabillard siège jusqu'en 2004 à la commission de sécurité du métro, supervisant les évolutions de son invention. C'est là qu'Éric Quiquet, actuel vice-président de LMCU aux transports, fait sa connaissance. Lui sait gré à l'inventeur et aux ingénieurs de Matra de lui avoir légué un outil souple, capable de s'adapter à la fréquentation croissante. « L'histoire a une suite, avec le doublement des rames en 2015 ». Les critiques eux arguent, encore aujourd'hui, que le modèle du VAL a coûté cher au final, s'est difficilement exporté (il l'a été à Toulouse, Rennes et à l'étranger à Taïwan) et qu'il eut mieux valu à l'époque choisir un système qui permette une meilleure intermodalité avec le train. Pas idiot alors qu'on parle aujourd'hui du tram-train.

Une station Gabillard en 2013

Reste que l'idée de Gabillard a modifié en profondeur le visage de la métropole, à l'instar du Grand Boulevard au début du XXe siècle, « en reliant ses grandes villes », comme le rappelait hier Martine Aubry. « D'une certaine manière, il a permis de mettre fin à la guerre des beffrois entre Lille et Roubaix-Tourcoing. Le métro a "couturé" les territoires », confirme Christian Decocq.

« Il est un des pères du rayonnement actuel de la métropole », avance pour sa part Gérard Caudron. Une trace indélébile, discrète mais bien réelle. Martine Aubry a confirmé hier que la station « Cité scientifique » serait baptisée de son nom prochainement. Juste retour des choses pour une université, une ville et une métropole qui lui doivent tant.

Retrouver ici le récit du parcours scientifique du Professeur Robert Gabillard "de la résonance magnétique nucléaire au métro VAL"

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 09:30

Logo11-copie-1.png

F.-X.CATTEAU, était interviewé par la radio RCF sur le combat mené par le Collectif "Place aux piétons - Pour la mobilité douce" ce mardi 28 février 2012. A écouter ici http://podcast.rcf.fr/emission/193211/298153


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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 07:56
La Voix du NordRapport d'activités LMCU : Quiquet cogne

 

mardi 13.12.2011, 05:21  - La Voix du Nord

|  COUP DE GUEULE |

Comme le veut la loi, Alain Cacheux (PS) a procédé à une présentation de l'activité ...de LMCU durant l'année écoulée. Exercice dont Éric Quiquet (EELV), premier vice-président LMCU, a profité pour passer des messages politiques... avec le sens de la formule dont il a le secret. Morceaux choisis... « L'accord PS-EELV ne se résume pas à l'arrêt de 24 réacteurs nucléaires d'ici 2025 (...).

Il prévoit qu'une partie des conseillers d'intercommunalités soit élue au suffrage universel. L'alternance de 2012 permettra de combler ce déficit démocratique. » Sur le Grand Stade, l'élu ne s'est pas privé de redonner son opinion. En 2008, pas de débat, et en 2011, un coût d'accessibilité de 140 M E, chiffre « absent » du rapport d'activités LMCU, et qui vaut « deux années de budget voirie ».

« Quelle politique tuer ? »

Il enfonce le clou : « En 2008, j'avais demandé à Pierre Mauroy : quelle politique allez-vous tuer ? Quatre ans plus tard, j'ai la réponse. En 2012-2013, LMCU pourra produire un rapport de non-activité. La place Rihour continuera de ne ressembler à rien et surtout nous garderons nos trottoirs défoncés à Fives et ailleurs. » La « boîte à spectacles » Eiffage coûtera « 7 M E par an pendant 30 ans, soit 45 ans de gratuité du transport des lycéens ». Le PC appréciera la comparaison... « À l'avenir, des projets aussi décalés et douteux quant à leur intérêt social n'auront plus d'avenir au sein d'assemblées dont les membres seront élus directement par les citoyens.

 » Martine Aubry a aimablement rappelé qu'à LMCU, le budget transports (délégation d'É. Quiquet) était d'1,7 milliards d'euros.

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 19:55

Amis-du-Monde-diplomatique.jpgLes Amis du Monde diplomatique vous invitent  vendredi 6 janvier à 20 heures à leur prochaine conférence-débat, scène nationale de la Rose des Vents Boulevard Van Gogh à Villeneuve d’Ascq (métro hôtel de ville de Villeneuve d’Ascq) : 

"Face au changement climatique, aux contraintes énergétiques et au risque nucléaire, comment dépasser la crise?
Depuis les rapports du Groupe international d'experts sur le climat (GIEC), nous connaissons la responsabilité de l'homme dans le changement climatique et le caractère irréfragable de celui-ci. Dans le même temps nous sommes confrontés depuis plusieurs années à des tensions continuelles sur le prix de l'énergie lié aux prévisions de déclin des ressources en énergie fossile. Le changement climatique et la nécessaire transition énergétique sont l'amont et l'aval d'une même problématique, à savoir notre addiction systémique à l'énergie fossile. Ces deux problèmes, ainsi que le risque nucléaire, méritent d'être abordés ensemble si nous voulons atténuer les menaces que le changement climatique fait peser sur nous.
Penser dès aujourd’hui l’alternative énergétique relève d’une stratégie de résilience fondée sur l’anticipation du choc pétrolier, la capacité de l’encaisser et de rebondir à l’issue d’une période de transition énergétique.
Comment transformer cette contrainte en chance à saisir pour nos économies de demain? Comment penser dans le cas français le choix du nucléaire ou sa sortie? Les choix énergétiques sont-ils uniquement des choix technologiques ou sont-ils aussi des choix géostratégiques, des choix politiques et des choix de société?

Invité:
Bernard Laponche, physicien nucléaire, ancien directeur général, de l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie (AFME), co-auteur de « Maîtrise de l'énergie pour un monde vivable », auteur de "Maîtriser la consommation d'énergie", et co-auteur avec Benjamin Dessus de "En finir avec le nucléaire, pourquoi et comment?", membre de l' Association Global Chance.
N'hésitez-pas à diffuser l'information autour de vous
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Partenariats

CAP21 Nord Pas-de-Calais participe aux collectifs  régionaux :

- Sortir du Nucléaire,

- Contre l'exploitation des gaz de couche.

  • A Lille au Collectif "Place aux piétons et pour la mobilité douce"  pour une piétonnisation de la Grand Place de Lille dans un contexte de mobilité incitant à l'utilisation de transports doux (marche, vélo,...).
  • A Lesquin au Collectif "Lesquin Objectif 0,6" dans le cadre d'un combat des habitants pour une meilleure protection vis à vis des ondes électromagnétiques.

 

Lecture recommandée

CAP21 NORD PAS DE CALAIS vous incite à lire ces revues de grande qualité :

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Alternatives Economiques