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Corinne Lepage présente sa campagne présidentielle et ses propositions sur le site www.corinnelepage.fr et a créé aussi le site "à vos droits citoyens" avec 10 propositions mises en débat pour renouveler notre constitution et donc le fonctionnement de notre démocratie www.avosdroitscitoyens.fr

Le site sur les gaz non conventionnels et les risques liés à leur exploitation créé par CAP21 : http://deleaudanslegaz.com

9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 08:51
Di Rupo Ier, un casting très… N-VA
jeudi 08 décembre 2011 à 12h31

Le Vif (B)

Hors jeu mais toujours aussi puissants, les nationalistes flamands de Bart De Wever ont bien contribué à profiler le gouvernement Di Rupo Ier. Le Premier ministre est sans doute wallon et socialiste, mais son équipe gouvernementale fait la part belle à la droite libérale et à la Flandre. Le meilleur antidote à la N-VA…

Gouvernement-belge-06-12-11.jpg

Di Rupo Ier a un visage, dix neufs profils. Avant même de faire ses preuves, la tripartite (PS-MR-CDH-CD&V-Open VLD-SP.A) entre déjà dans l’Histoire. Elle détonne par ses 541 jours d’accouchement, elle décoiffe par son chef : un Wallon, qui ne pouvait être que socialiste. Elio Di Rupo au 16 rue de La loi après 38 ans d’occupation flamande des lieux : c‘est tout un événement.
Ce Premier ministre pas comme les autres est entouré d’une « fine » équipe. Di Rupo Ier s’abstient de faire le plein de ministres : treize au poste, deux de moins que la norme. Le signal politique, inédit, a ses limites : les secrétaires d’Etat, quatre flamands et deux francophones, font toujours l’appoint. Impossible de s’en passer, paraît-il.
Les présentations au sein de l’équipe seront vite expédiées. Dix des treize ministres jouent les prolongations .Il n’y a que trois « petits nouveaux » à accueillir : le Premier Di Rupo (PS) et les SP.A (jusqu’ici dans l’opposition) Vande Lanotte et Monica De Coninck. Quatre des cinq vice-premiers se succèdent à eux-mêmes, quatre anciens présidents de parti sont à bord (Di Rupo, Reynders, Milquet, Vande Lanotte.) « Ce souci de stabilité et d’efficacité peut aussi trahir une peur d’affronter une législature délicate qui s’annonce impopulaire », décode Vincent de Coorebyter, directeur général du CRISP.
Di Rupo "asexué" linguistiquement, ministres francophones et flamands font jeu égal. Les apparences sont sauves, mais le déséquilibre est patent : « Dix ministres et secrétaires d’Etat néerlandophones ont une assise parlementaire de 43 sièges à la Chambre, neuf ministres et secrétaires d’Etat francophones s’appuient sur 50 sièges. Les Flamands ont la majorité à l’exécutif, sans l’avoir dans leur groupe linguistique à la Chambre.» Cela porte un nom : surreprésentation.
Gauche ? Droite ! Di Rupo Premier ministre : après avoir tiré le gros lot, le PS est passé à la caisse. Là encore, le boulier-compteur du CRISP ne roule pas en faveur du seul grand vainqueur des élections de 2010 à monter au gouvernement. La famille socialiste y est bien mal récompensée de son poids parlementaire : 39 députés PS-SP.A nécessaires pour obtenir sept ministres et secrétaires d’Etat. Il n’a fallu que 28 députés MR et Open VLD et 26 élus CD&V-CDH pour décrocher, les uns et les autres, six ministres et secrétaires d’Etat. Verdict: « Le gouvernement est plus à droite que sa majorité parlementaire.» C’était le prix à payer par le PS pour avoir le Premier ministre et conserver la présidence de la Chambre, poste-clé.
Les postes détenus annoncent aussi la couleur. Ceux tombés aux mains de la droite pèsent lourd : Justice (Open VLD), Budget (MR), Asile-Immigration (Open VLD), Affaires étrangères (MR, un retour aux francophones). Cerise sur le gâteau libéral : les Pensions (Van Quickenborne) tombent entre leurs mains. Délogée de son fief, la gauche socialiste délaisse aussi toutes les fonctions régaliennes (l’Intérieur passe chez la CDH Milquet) pour s’arc-bouter sur ses derniers fondamentaux : la Sécu (Onkelinx), les Entreprises publiques (Poste, SNCB confiés à Magnette); l’allié SP.A n’en mène pas large : son homme fort au gouvernement, le vice-premier Vande Lanotte, se contente de l’Economie (largement régionalisée), des Consommateurs et de la Mer du Nord (dans le jardin de cet Ostendais.) Même la touche foncièrement verte n’a pas résisté à l’éviction des Ecolos : ne dites plus ministre du Climat, mais du Développement durable.
Ce Di Rupo Ier réussit donc plutôt bien à la droite et à la Flandre. A croire qu’il a été pensé pour le grand absent, toujours menaçant. « Ce gouvernement a des allures de pare-feu envers la N-VA : il s’agit d’éviter au parti de Bart de Wever un boulevard pour les élections de 2014 », juge Vincent de Coorebyter. Guérir le mal par le mal : la pilule est amère pour le PS.

Pierre Havaux

Le commentaire de CAP21 : Ce gouvernement effectivement minore la représentation du pays de 2 façons :

- Sur le plan politique, car la Flandre reste très marquée à droite (Open VLD, CD&V) et à la droite identitaire (NVA) et extrémiste (Vlaams Belang)

- Sur le plan de la vision, les écologistes, passent à la trappe, c'est la mode ces temps-ci, alors qu'en Belgique, ils constituent une force importante (18% en Wallonie) et la seule à ne pas être divisée entre le Nord (néerlandophone) et le Sud (francophone).

Il reste que la Belgique reste un pays fédéral à la structure de gouvernance très complexe : l'autorité fédérale et la monarchie, trois régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale), trois communautés linguistiques (flamande, française, germanophone). Toute ces dernières structures ayant un gouvernement avec des ministres. Tout ceci rend les décisions très lourdes à prendre et circonstances aggravantes, il n'y a plus de parti politique belge (sauf les Verts), chacun ayant été "régionalisé". Ce qui est en commun a donc largement disparu et comme le disent les Belges, on ne lit plus les mêmes journaux, on ne regarde plus les même chaines de télévision, mais il reste la Bière, les frites et la côte belge... que certains voudraient d'ailleurs renommer Vlaamse Kust ( la côte flamande) !

Composition et répartition des compétences des ministres et secrétaires d'État fédéraux

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 08:25
Le Vif (B)Les négociateurs ont abordé le volet politique énergétique qui comprenait la sortie du nucléaire et la rente nucléaire. Alors que la première semble confirmée, la seconde fait toujours débat. Et pendant ce temps toujours pas de budget. Ce qui semble provoquer certaines crispations du côté flamand.

Les représentants des six partis (PS, CD&V, MR, Open Vld, sp.a et cdH) s'étaient retrouvés vers 10h30 à la présidence de la Chambre, sous la houlette du formateur Elio Di Rupo. A l'agenda, les dossiers de l'énergie, des entreprises publiques et du soutien aux entreprises, même s'il n'était pas sûr que tous les points pourraient être passés en revue. Au final, le chapitre développement durable, lutte contre le changement climatique et politique énergétique ait monopolisé la quasi-totalité des échanges.

La sortie du nucléaire semble confirmée

Selon des sources concordantes, le principe de sortie du nucléaire n'a pas été remis en cause. Mais les points de vue variaient sur le calendrier de cette sortie. Certains évoquaient un accord global basé sur la loi actuelle. D'autres relevaient que des pierres d'achoppement n'avaient pas encore été réglées et qu'il fallait encore attendre de régler des questions techniques et scientifiques. La loi actuelle prévoit l'arrêt des plus anciens réacteurs nucléaires (Doel I et II, Tihange I) en 2015. En 2009, Electrabel avait conclu un protocole d'accords avec le gouvernement d'Herman Van Rompuy sur la durée de vie des trois centrales, envisageant une fermeture en 2025.

La rente nucléaire fait toujours débat

Quant à la "rente nucléaire", cette marge que les producteurs engrangent du fait de l'amortissement des centrales, et que les pouvoirs publics tentent de capter, elle faisait toujours vendredi soir l'objet d'un débat en groupe de travail. Là encore, certains soulignaient qu'elle varierait en fonction du modèle de sortie du nucléaire qui serait finalement adopté. Une des questions est de savoir par quel mécanisme mettre plus fortement le secteur nucléaire à contribution que par la taxe annuelle de 250 millions d'euros.

Toujours pas le budget sur la table des négociations 

Dans l’attente d’un avis actualisé du Conseil supérieur des finances (CSF), les négociations concernant le budget n’ont guère avancée. Le CSF avait été sollicité suite à la sortie de Charles Michel mercredi. Les libéraux souhaitaient que les entités fédérées participent davantage que ce qui est prévu jusqu'à présent aux efforts budgétaires des prochaines années.

Cette demande avait-elle aussi provoqué polémique et mécontentement. Les négociateurs doutaient de l’objectivité qu’il pouvait présenter puisque le président du CSF et le ministre des finances étant tous deux des libéraux. Leurs remarques ont provoqué, mardi dernier, un échange de mots assez durs avec le président du MR, Charles Michel.

Selon un communiqué du ministre des Finances Reynders, le rapport actualisé ne devrait être livré que lundi.

LeVif.be avec Belga

Belgium_Nuclear_power_plants.png

Les centrales nucléaires en Belgique et aux frontières (France, Pays-Bas)

(source Wikipedia)

7 réacteurs nucléaires électrogènes sont en service en Belgique, répartis dans 2 centrales. Ils appartiennent à la filière des réacteurs à eau pressurisée. Les caractéristiques de ces réacteurs en service sont données dans le tableau ci-après, classés alphabétiquement. Le rang indique le numéro d'ordre de mise en service de chacun des réacteurs. Ainsi Doel-1 a été le 2e réacteur mis en service en Belgique.

La puissance brute correspond à la puissance délivrée sur le réseau augmentée de la consommation interne de la centrale. La puissance nette correspond quant à elle à la puissance délivrée sur le réseau et sert d'indicateur en termes de puissance installée.

Mis en service en février 1975, Doel-1 est le réacteur le plus ancien en activité en Belgique. Tihange-3 est quant à lui le 8e et dernier à avoir été mis en service en Belgique en septembre 1985.

Centrale nucléaire

Nom du réacteur

Rg

Type

Modèle

Puissance [MW]

Début constr.

Raccord. au réseau

Mise en service comm.

therm. (MWt)

brute (MWe)

nette (MWe)

Doel

DOEL-1

2

REP

WE

(2 loops)

1192

454

433 

juil 1969

août 1974

fév 1975

DOEL-2

4

REP

WE

(2 loops)

1311

454

433 

sept 1971

août 1975

déc 1975

DOEL-3

5

REP

WE (3 loops)

3054

1066

1006 

jan 1975

juin 1982

oct 1982

DOEL-4

7

REP

WE (3 loops)

2988

1094

1047 

déc 1978

avril 1985

juil 1985

Tihange

TIHANGE-1

3

REP

Framatome (3 loops)

2873

1009

962 

juin 1970

mars 1975

oct 1975

TIHANGE-2

6

REP

WE (3 loops)

3064

1055

1008 

avril 1976

oct 1982

juin 1983

TIHANGE-3

8

REP

WE (3 loops)

3000

1102

1054 

nov 1978

juin 1985

sept 1985

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 09:39
 Le-Soir--B-.jpg16-09-2011
Après l’accord « historique » engrangé sur BHV, les négociateurs doivent se retrouver ce vendredi après-midi pour évoquer les dossiers à venir : loi de financement, transfert des compétences.
Négociations : l’accord passé au crible

L’accord passé lors des négociations concerne principalement la scission de BHV. Il est accompagné de compensations pour les francophones. Revue de détail. l'accord passé traite de différents sujets dont BHV, mais aussi de la réforme du Sénat et du statut de la région de Bruxelles-Capitale ainsi que de son financement par la Flandre et la Wallonie. (...) Lire la suite 

Pour comprendre BHV on peut lire l'article explicatif du ViF-L'Express :

Comprendre BHV en quelques dates

BHV on sait que c’est l’abréviation de Bruxelles-Hal-Vilvorde, un arrondissement électoral et judiciaire qui pose problème depuis déjà bien des années. Mais pourquoi au juste est-il devenu le symbole du conflit communautaire entre Flamands et francophones ? Petit rappel en quelques dates clés. Lire la suite

BHV.jpg

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 09:39
LE VIF-L'EXPRESS 04-04-2011
Le-Vif--B-.jpgLa Communauté française de Belgique adoptera désormais l'appellation de Fédération Wallonie-Bruxelles, ont annoncé lundi à Namur le ministre-président de la Région wallonne et de la Communauté Rudy Demotte et les représentants des 4 partis francophones présents dans les parlements ou les gouvernements concernés.

"Par ce biais, les quatre partis francophones affirment haut et fort que pour eux la Région de Bruxelles-Capitale n'est et ne sera jamais aliénable à une autre entité", a commenté M. Demotte, signifiant ainsi que la décision, qui était dans l'air depuis un moment, a été prise au moment où le ministre-président flamand Kris Peeters veut maintenir Bruxelles dans un statut de sous-Région.
Il a souligné la portée symbolique du changement: les 4 partis, réunis dans la "Commission Wallonie-Bruxelles" qui réfléchit à l'avenir institutionnel francophone, veulent ancrer le principe de deux Régions à part entière visant à reconnaître sur un pied d'égalité la double dimension wallonne et bruxelloise.
Il s'agit d'un lien de fédération et non pas de domination: les Bruxellois disposent d'une Région qui leur est propre et il leur revient de décider de leur avenir. Il ne sera jamais question pour nous de prendre part à une "cogestion" de la Région bruxelloise, a encore dit M. Demotte.(...) Lire la suite

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 07:00
SLATE.FR 02-03-2011
La Belgique en pilote automatique
Un pays peut-il tenir indéfiniment sans gouvernement ? La Belgique tente l'expérience depuis avril 2010. Dix mois après, le bilan n'est pas si mauvais.

Y.Leterme3.jpgSi nous prenons comme date repère la démission officielle et acceptée par le Roi Albert II (le 26 avril 2010), cela fait maintenant plus de 300 jours que la Belgique vit avec un gouvernement dit «d'affaires courantes» dirigé par Yves Leterme (Photo ci-contre).

Pas possible de réformer

Dans le langage institutionnel belge, cela signifie que les ministres démissionnaires restent à leur place et sont en charge de gérer le quotidien du pays. Mais pas question de prendre des initiatives, ni de voter des lois. Puisqu'ils sont démissionnaires, ils ne sont plus responsables devant le Parlement et ne peuvent donc prendre des décisions qui pourraient engager le prochain gouvernement.

C'est ainsi que la Belgique vit en 2011, sans réel budget 2011. Chaque mois est reconduit l'équivalent d'un douzième du budget 2010. Contrairement aux autres pays de la zone euro, point de plan d'austérité pour les Belges ou de réformes du système social. (...)Lire la suite

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 08:12
SLATE.FR 17-02-2011
Point de gouvernement fédéral depuis avril 2010... Pour patienter, ils fêtent aujourd'hui le record du monde, qu'ils viennent d'égaler: 249 jours.

Moules-Frites.jpgAu lendemain des élections de juin dernier, les deux partis vainqueurs, l'Alliance Néo-Flamande (NVA) et le Parti socialiste francophone (PS) se voulaient optimistes. Malgré leurs divergences institutionnelles –l'un est indépendantiste, l'autre est pro-Belgique– et économique –l'un est de centre droit, l'autre de gauche– ils le répétaient à qui voulait bien l'entendre: pour septembre/octobre 2010, une réforme de l'État et un gouvernement seront sur pied et tout ira pour le mieux dans la nouvelle Belgique du XXIe siècle. Ou ce qu'il en restera.

Sauf que voilà... l'hiver 2011 est bien entamé, et toujours rien. En colère, exaspérés ou juste lassés, les Belges tentent comme ils peuvent de faire pression sur leur classe politique. Peuple pacifique, ils font avant tout appel à leur imagination. (...) Lire la suite

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 16:56
LE VIF-L'EXPRESS (B)
La Belgique part en vrille et pique dangereusement du nez. Poussés dans le dos par une Flandre toujours plus nationaliste, les francophones se préparent au grand saut dans l'inconnu. Wallons et Bruxellois se résignent à un plan B pour surmonter la peur du vide. Et amortir la chute.

CarteAH_Belgique_90.pngIls ont arrêté de chasser de leurs esprits la pensée obscène. Ils renoncent à se pincer pour s'assurer qu'ils ne font qu'un mauvais rêve : une Belgique proche de l'état de mort clinique, à la merci d'une Flandre nationaliste prête à débrancher la prise, et dont il faudra se résoudre tôt ou tard à porter le deuil. Alors que la messe est encore loin d'être dite, un choeur de ténors francophones, tous PS, vient d'entonner un requiem détonant. Chacun à leur manière, avec toutes les précautions oratoires, Laurette Onkelinx, Philippe Moureaux, Rudy Demotte ou encore Charles Picqué sonnent le tocsin, et quasiment le glas, de la patrie belge en danger. « Oui, il faut se préparer à la fin de la Belgique. Sinon, on risque d'être les dindons de la farce », « on va peut-être entrer dans l'organisation progressive de la séparation », « il est certain que nous devons nous prendre en main nous-mêmes ». A bon entendeur : ce royaume en panne prolongée sent le sapin, il est temps de songer à une autre vie. Lire la suite

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 11:01
COULISSES DE BRUXELLES - BLOG DE J.QUATREMER - 13-06-2010

On attendait une victoire de la N-VA, le parti indépendantiste flamand. C'est un "tremblement de terre" qui a finalement eu lieu, selon l'expression de l'ancien premier ministre Mark Eyskens (chrétien-démocrate flamand). Selon des résultats encore provisoires (sept heures après la clôture du scrutin...), le patron de la N-VA, Bart De Wever a largement gagné son pari en atteignant 28,3 % des voix en Flandre (26 % dans les derniers sondages). Il a plus que doublé son score des régionales de juin 2009. 

Si on additionne les voix des autres partis indépendantistes (Vlaams Belang, 12,7 %, et Liste Dedecker, 3,7 %), 46 % des Flamands se sont clairement prononcés pour la fin de la Belgique. Et si on ajoute le CD&V, dont le projet "confédéraliste" est proche de celui de la N-VA, ce sont au moins 64 % des Flamands qui sont en faveur d'une "confédération" belge. L'évaporation du Royaume s'accélère. Dans l'indifférence des partis francophones. Le PS, grand vainqueur au sud du pays (plus de 30 % des voix), est déjà prêt à travailler avec une N-VA qui, ce soir, leur a fait les yeux doux (comme le serpent dans le Livre de la jungle...).

Le résultat des législatives belges-13-06-10

Notre commentaire : Voir notre dossier précédent "Les Belges : Vers le divorce entre Flamands ... et les autres ?" paru le 11 juin dernier pour une meilleure compréhension de la situation de nos voisins.

Comme on peut le constater, les écologistes (Groen et Ecolo), avec seulement 13 sièges, sont  marginalisés et constituent les grandes victimes de cette élection alors qu'ils défendent un avenir pour la planète, enjeu qui dépasse très largement les querelles sur les langues, le partage équitable du PIB entre régions, l'avenir des retraites et les problèmes de l'arrondissement Bruxelles-Halle-Vilvorde (BHV) et de savoir si Bruxelles est en Flandre ou devra fusionner avec la Wallonie. Tout cela n'est pas très brillant !  M.E.


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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 09:26
CAP21, LA LIBRE BELGIQUE 05-06-2010
Le 13 juin 2010, nos voisins belges votent pour les élections législatives et, puis ultérieurement, mettront en place un nouvel exécutif fédéral avec la médiation du Roi. Quels enjeux ? Quel rapport des forces ? Quels risques ?

Très clairement, le rapport des forces tel que mesuré par les instituts de sondage laisse présager une volonté séparatiste évidente du côté des Flamands avec 2 sensibilités en place : indépendance immédiate revendiquée (Vlaams Belang) et séparation progressive en douceur avec une formule de " confédéralisme *" (Nieuw-Vlaamse Alliantie (NVA)). Intox ou pas, certains analystes redoutent aussi un sort menacé pour Bruxelles, comme capitale de la Communauté Européenne, car situé en pleine zone d'un potentiel chaos institutionnel et politique. L'OTAN, cherchant à aggrandir ses locaux par ailleurs, étudierait un scénario de déménagement à Bonn (ex capitale de la RFA) en Allemagne. En tout cas, les menaces à répétition sur l'unité de la Belgique, les crises régulières, menace ce pays, qui ironie du sort, doit prendre son tour de la présidence de la Communauté Européenne, très prochainement. M.E.

Belgique-Les 3 régions

Quel que soit le résultat des élections législatives de ce 13 juin, une nouvelle réforme des institutions devra être négociée. Les partis flamands l’exigent avec une constance sans faille depuis les résolutions du Parlement flamand adoptées le 3 mars 1999.

Plusieurs de ces résolutions rompent avec les équilibres patiemment élaborés en 1970, 1980, 1988 et 1993. Aussi, elles ont toujours été repoussées par l’ensemble des partis francophones. Mais, après les crises à répétition de la législature 2007-2010 qui vient de s’achever, ces mêmes partis ont compris qu’ils ne pourront s’en tenir à ce front du refus. Un bref coup d’oeil sur ces résolutions du 3 mars 1999 s’impose pour voir clair sur ce qui va inéluctablement faire problème quand il s’agira de négocier l’accord politique qui conditionnera la formation du prochain gouvernement.

Hubert Dumont, professeur de droit constitutionnel aux Facultés Universitaires Saint Louis analyse la situation dans le dossier qu'il a préparé. Lire son dossier

Lire aussi le point de vue de Jean Quatremer, spécialiste des questions européennes pour le quotidien Libération, basé à Bruxelles.

Une Flandre indépendante est « irréaliste » selon Vincent Laborderie, un chercheur de l'UCL, car elle ne correspond à aucun des scénarios qui permettent à un pays de devenir indépendant. Lire l'article du Vif-L'Express

L'hebdomadaire Le Vif-L'Express avait donné la parole à des universitaires en novembre 2007 pour évaluer cinq scénarios en cas de volonté de séparation de la Flandre de l'ensemble fédéral belge. Relire cette étude des 5 scénarios toujours d'actualité

Le quotidien Le Monde, le 27 avril 2010 présentait aussi un petit dossier d'analyse de la conflictualité présente entre néerlandophones et francophones. Relire le dossier du Monde

Pour approfondir :

F. SAINT OUEN, Le fédéralisme, Infolio ed. 2005.

F.TETART, Nationalismes régionaux, De Boeck Université, 2009.

J.A. FRALON, La Belgique est morte, vive la Belgique ! Fayard, 2009.

P.-Y.MONETTE, Belgique, où vas-tu ? Ed. Mardaga, 2007

M. REYNEBEAU, Le rêve de la Flandre, La Renaissance du Livre, 2004.

M.MARTINIELLO & M.SWYNGEDOUW, Où va la Belgique ? L'Harmattan, 1998.

* Le confédéralisme est une forme institutionnelle qui n'est plus présente dans aucun pays. La Suisse est en effet toujours libellée "Confédération Helvétique", mais est concrètement une fédération. M.E.

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 07:05
Autrefois "belgicain", le chatoyant dessinateur-humoriste ne veut plus de cette Belgique-là. Et ça ne l'amuse pas.
" Si une majorité de Flamands veut foutre le camp, qu'elle foute le camp! "

Ph.Geluck.jpgLorsqu'on évoque les très prochaines élections, même les responsables politiques ont beaucoup de mal à dissimuler leurs pieds de plomb. Mais il y a plus profond: dans la population, ce pays a fini par susciter une profonde lassitude. Parce que les extrémistes du Nord ont fini par donner le cap des comportements politiques, le sentiment que la Belgique a déjà franchi un point de non-retour est plus que perceptible au Sud. Sentiment aggravé par la conviction qu'un palier supplémentaire sera franchi le 13 juin, par un vote massif en faveur des nationalistes flamands. Mais cette Belgique de l'exclusion, certains n'en veulent plus. Lire la suite

Source : TéléMoustique n°4400 du 09/06/2010

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Partenariats

CAP21 Nord Pas-de-Calais participe aux collectifs  régionaux :

- Sortir du Nucléaire,

- Contre l'exploitation des gaz de couche.

  • A Lille au Collectif "Place aux piétons et pour la mobilité douce"  pour une piétonnisation de la Grand Place de Lille dans un contexte de mobilité incitant à l'utilisation de transports doux (marche, vélo,...).
  • A Lesquin au Collectif "Lesquin Objectif 0,6" dans le cadre d'un combat des habitants pour une meilleure protection vis à vis des ondes électromagnétiques.

 

Lecture recommandée

CAP21 NORD PAS DE CALAIS vous incite à lire ces revues de grande qualité :

Revue-Durable-CH-.gif

 

 

Alternatives Economiques