L’élargissement de l’Union engendre un défi économique majeur pour les années à venir : aboutir à l’harmonisation des méthodes et des coûts de production, en tirant l’ensemble des états membres vers le haut. Il est bien évident que, parmi les dix pays qui sont entrés dans l’Union, à compter du 1er Mai 2004, les disparités économiques sont énormes. Les investissements doivent, dans un premier temps, y être favorisés, sans aboutir, toutefois, à des délocalisations d’entreprises des quinze car, finalement, cela n’apporterait rien à l’Union. Cela passe par la création de zones objectif 1 et 2 sur ces états, mais aussi par la prise de mesures sociales ( harmonisation des législations sur le temps de travail, sur les possibilités de licenciement,des salaires minimum, sur l’indemnisation des périodes de chômage ) et fiscales ( harmonisation des charges salariales et patronales, des impositions sur les sociétés – TVA entre autre - ) au niveau européen. La mise en place de cette véritable Europe Sociale, permettrait de revenir à une situation d’égalité de traitement des entreprises des vingt cinq, puisque l’installation ou la fermeture d’une entreprise, sur le continent Européen, ne serait plus liée aux conditions plus favorables qui existent dans tel état, plutôt que dans tel autre. Reste que nous sommes dans un contexte de mondialisation de l’économie, qui nous oblige à regarder au delà des frontières européennes : rien ne sert d’harmoniser en Europe si l’Asie, par exemple, reste plus attrayante. Les Etats – Unis ont, de tous temps, pratiqués une politique protectionniste, destinée à favoriser l’écoulement de leur production nationale. Ne serait-il pas envisageable, au niveau de l’Union, de mettre en place une politique de protectionnisme économique, à l’égard de tous les produits d’importation, également produits sur le continent Européen ? Cela passerait par une surtaxe, à l’arrivée en Europe, qui compenserait les écarts de coût de production qui peuvent exister entre les pays moins protecteurs que les nôtres, au niveau des conditions de travail et de rémunération du travail. Certes, cela nécessite aussi de trouver des équilibres destinés à ne pas pénaliser les pays en voie de développement mais, si les Etats – Unis le font, pourquoi l’Europe ne pourrait pas également instaurer ce type de système ?