Il faut harmoniser la surveillance de la santé environnementale à l'échelle européenne. C'est le constat effectué lors d'un colloque sur la "biosurveillance" humaine en Europe, organisé les 4 et 5 novembre à Paris par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Cette réunion, initiée dans le cadre de la présidence française de l'Union, s'inscrit dans un plan européen pour 2004-2010 visant à mettre en place "un système d'information intégré sur l'environnement et la santé". Une étude pilote devrait être lancée fin 2009 pour tester la faisabilité d'une approche commune.
Le Plan d'action européen en faveur de l'environnement et de la santé définit la biosurveillance comme "la surveillance de l'homme en utilisant des indicateurs biologiques dénommés "biomarqueurs", révélateurs d'expositions environnementales, de maladies (...), et l'étude des liens éventuels existant entre eux".
Les biomarqueurs d'exposition comprennent des métaux (mercure, cadmium, plomb ou leurs résidus) dont la quantité témoigne de l'importance du contact avec ces polluants. Les altérations de l'ADN provoquées par un agent génotoxique font partie des biomarqueurs d'effet.
Les pays européens affrontent des problèmes communs : PCB (polychlorobyphéniles) contaminant les rivières, phtalates présents dans les jouets, champs électromagnétiques, tabagisme passif...