Le pays quercitain vient d’être informé par une lettre numéro spécial d’octobre 2006 des dernières « avancées » sur le projet de boucle d’essais et de ter-gv. Pour la première fois, hors des petites phrases reprises par la presse, M. Paul Raoult nous fait part de son opinion. Au chapitre des points positifs on notera en page 3 sa totale opposition aux tracés de Tractebel (au passage, il reconnaît l’existence de ces études, niées par M. Percheron le 10 juin) et aux tracés dans des zones habitées. Sur ce point tout le monde est satisfait.
Toutefois, on remarque tout de même quelques remarques acides sur l’attitude impatiente des riverains qui auraient osé demander des comptes à leurs élus (« indignes d’une démocratie » en page 4)… Force est de constater que nous sommes en octobre et que depuis juin 2006, les élus de la région ou autres ne nous ont rien dit. En d’autres termes, l’impatience grandissante des électeurs s’explique surtout par la lenteur des réactions des responsables. Monsieur Raoult semble vanter un travail « sans précipitation » en page 4 et d’un choix dans les deux ans en page 2 … Mais est-il possible d’attendre encore deux ans pour être fixé ? Peut-on croire que le calme va revenir en affirmant, en page 2, qu’une étude de tracés possibles est en cours d’examen sans toutefois dire où ? Si une telle étude est en cours, les riverains doivent être informés dès le départ comme l’affirmait M. Bataille dans une lettre ouverte à M. Perben (ministre) en mai 2006.
Là où les boutentrains rejoignent totalement M. Raoult, c’est pour reconnaître l’incompétence notoire des décideurs nationaux de droite et de gauche (M.Raoult fait l’inventaire des responsables) qui loin des réalités de terrain prennent des décisions incohérentes. On ne peut en effet mesurer l’impact d’un tel projet des bureaux des capitales régionale ou nationale. Que toutes les forces politiques de droite et de gauche se liguent pour soutenir le projet contre la volonté des électeurs ne semblent en effet pas « digne d’une démocratie comme la notre ». Les boutentrains n’ont d’ailleurs aucune confiance ni en l’un, ni en l’autre (au passage, croire que les boutentrains visent un quelconque poste, c’est se tromper lourdement…) Si M. Percheron a été brocardé à Valenciennes (page 2), il en a été de même de M. Borloo (revoir notre roulotte avec les effigies de Monsieur Borloo et Monsieur Percheron) qui apparaissent tous deux, et ils l’assument volontiers, comme les deux porteurs du projet sur le plan politique (M. Percheron affirmait au sénat fin 2005 que la région était prête à dépenser des milliards pour le ferroviaire).
Pour finir sur ces 4 pages, on s’étonne de quelques affirmations un peu légères :
- les fameux 10000 emplois du ferroviaire régional se composent aussi du personnel de
- On nous ressort la menace de la délocalisation dans des pays pourtant membres de l’Union européenne (Rép. Tchèque) ou qui vont l’intégrer (Roumanie) en omettant de citer le centre d’essais allemand très concurrentiel qui dispose lui d’une piste de
- On affirme que la ligne TER-GV peut être dissociée de la piste d’essais alors qu’un technicien vient d’être recruté par la région pour mettre en place le projet en synergie (voir le site de la région …la « matière grise » selon M. Percheron le 10 juin) et que nous attendons des « données précises et objectives » sur le trafic alors que le Schéma régional des transports analyse ses éléments depuis des années. Ce même SRT qui montre clairement la création d’une ligne TER-GV au sud de Le Quesnoy.
- Enfin on s’amusera de quelques réflexions sur le succès du ferroviaire mesuré à la longueur du parking de la gare de Le Quesnoy qui a surtout l’avantage d’être gratuit et plus facile d’accès que celui de Valenciennes et de la hausse du prix des carburants sans toutefois trouver de références à des valeurs écologiques ou de défense de l’environnement … Inquiétant tout de même pour la défense du PNR ?
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