D'abord, qu’est-ce au juste que l'aspartame ?
Marianne Buhler : Un édulcorant de synthèse ou, pour parler plus simplement, un produit chimique pauvre en calories dont le pouvoir sucrant est environ 200 fois supérieur à celui du saccharose. Rien ne démontre cependant que le recours à l’aspartame ait contribué à faire maigrir quiconque à long terme.
Cet édulcorant est-il dangereux pour la santé ?
Il est difficile de répondre car les études menées aux États-Unis en 1973 et 1974 (1) ayant permis la mise sur le marché de l’aspartame n’ont jamais été publiées. Plusieurs scientifiques américains attestent qu’elles ont été effectuées sans aucune rigueur, ce qui aurait dû conduire à les invalider. En l’absence d’éléments scientifiques permettant de démontrer la nocivité de ce produit, le raisonnement qui sous-tend son autorisation est le suivant : Tant que rien ne démontre que c’est nocif, on ne l’interdit pas. Inutile de dire que nous sommes aux antipodes du principe de précaution. Il faudrait au contraire inverser la charge de la preuve, c’est-à-dire prouver l’innocuité du produit avant d’en autoriser la commercialisation.