ACTU-ENVIRONNEMENT.COM 22-01-2010
Les 193 pays signataires de la Convention sur la diversité biologique ont prévu de se fixer de nouveaux objectifs d'ici à 2020 à l'occasion de la conférence internationale prévue en octobre à Nagoya. Nouvelle utopie ou réel engagement ?
En 2002, les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) ont adopté un plan stratégique, avec la mission ''d'assurer d'ici 2010 une forte réduction du rythme de perte de diversité biologique aux niveaux mondial, national et régional''. L'année 2010 est arrivée et avec elle la déception : ''aucun pays n'a réussi à atteindre cet objectif'', a constaté Ahmed Djoghlaf, secrétaire exécutif de la CDB à l'occasion du lancement hier à Paris de l'Année Internationale de la Biodiversité par l'Unesco. ''Cet objectif était ambitieux mais il n'a pas été traduit au niveau national de chaque pays et on n'a pas mis les moyens nécessaires'', explique-t-il.
Selon les premiers enseignements du prochain rapport de la CDB qui sera publié en mai et qui s'inspire des bilans nationaux fournis par les pays signataires, les cinq principales pressions à l'origine de la perte de biodiversité restent constantes voire gagnent en intensité : réduction de l'habitat, surexploitation, pollution, espèces envahissantes et changement climatique. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les derniers chiffres de la liste rouge des espèces menacées en France le montrent : 1 espèce d'oiseaux sur 4, 1 espèce d'amphibiens et de reptiles sur 5 ou encore 1 espèce de mammifères sur 10 risquent de disparaître en France métropolitaine par exemple tandis que l'outre-mer subit 49 des 100 espèces considérées comme les plus envahissantes au monde.