A la présentation des chiffres de la filière bio pour 2009, la directrice de l’agence bio, Elisabeth Mercier, est enthousiaste : « cette année a marqué une amplification de la dynamique du développement de la bio ». Tant et si bien que pour le président de l’agence, Pascal Gury, qui est aussi agriculteur, « l’objectif de 6% de la SAU en bio, qui est un palier incontournable pour atteindre une véritable structuration de la filière, est à notre portée ». Certes, mais en donnant un grand coup d’accélérateur tout de même : en 2009, nous en sommes encore à 2,46%, ce qui représente seulement 3,14 % des exploitations françaises... Pourtant, « ce n’est pas de l’optimisme, c’est réalisable », insiste Pascal Gury. Un avis qui n’est pas partagé par la FNAB (Fédération nationale des agriculteurs bio)…
Commentaires de CAP21 : Malheureusement les surfaces agricoles et les exploitations consacrées au bio ne progressent plus depuis 2002 comme le montre ce graphique. Alors nous attendons vraiment de la nouvelle équipe régionale en place qu'elle prenne les mesures qui s'imposent pour sortir de cette situation peu brillante : Notre région consacre en effet seulement 0,5% de sa surface agricole utile au bio ce qui place la région au dernier rang des régions françaises métropolitaines. En conséquence de celà, nous sommes importateurs de bio en provenance non seulement d'autres régions françaises mais aussi de régions européens qui peuvent être plus lointains. L'objectif de qualité sanitaire des aliments ne doit pas se payer par une facture énergétique plus élevée et des sur-émissions de gaz à effet de serre. Il pourrait en être tout autrement si nous entamions réellement la conversion écologique de notre agriculture. Une fraction des agriculteurs commence à comprendre que ceux-ci sont les premiers touchés pour leur santé par les dangers des produits phytosanitaires M.E.