C'est en tout cas ce que Pierre de Saintignon, vice-président du conseil régional, espère voir se constituer avant la fin de l'année et qu'il a annoncé hier lors de la séance plénière consacrée au ferroviaire.
Pour devenir le « Toulouse du ferroviaire » qu'il appelle de ses voeux et « obtenir la reconnaissance aux niveaux européen et mondial », il est en effet urgent de structurer cette filière.
Avec près de 10 000 emplois (sur les 17 000 de la filière en France), deux constructeurs majeurs (Alstom et Bombardier), une centaine d'entreprises fournisseurs de ces donneurs d'ordres et un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros, le Nord - Pas-de-Calais est « la troisième région ferroviaire mondiale », s'enorgueillit Daniel Percheron, président du conseil régional.
Construction et équipement de locomotives, wagons, cuves de fret, cabines de TGV, TER, métro, tramway, infrastructures et sécurité : notre région est la seule où l'on peut concevoir, construire et aménager un train de A à Z.
Guère étonnant que le Nord - Pas-de-Calais accueille également l'Agence ferroviaire européenne et le pôle de compétitivité I-Trans à Valenciennes et qu'elle ait obtenu dans le cadre du grand emprunt 540 millions d'euros sur dix ans pour la création d'un institut de recherche scientifique sur les infrastructures ferroviaires du futur, Railenium.
Mais tous ces atouts ne seront rien, face à la concurrence mondiale effrénée, s'ils ne sont pas mis en valeur, soutenus, structurés de manière collective.
Telle est l'ambition de ce pôle régional d'excellence, coprésidé par la Région, qui doit « faire la connexion entre tous les acteurs de la filière » et « activer une stratégie régionale de l'innovation ».
En espérant que ce ne soit pas une structure de plus dans un secteur déjà très éclaté.
J.-M. P.