26.11.2010
Je témoigne en tant qu’ancienne ministre de l’environnement, fondatrice du CRIIGEN, présidente jusqu’en septembre 2010. J’ai renoncé à mes fonctions en raison de ma nomination comme rapporteure de la modification de la directive OGM au Parlement européen où j’exerce les fonctions de Première vice-présidente de la commission santé-environnement.
Je connais Gilles-Eric Séralini depuis la fin de l’année 1996 où je l’avais auditionné avec beaucoup d’autres experts, favorables et défavorables aux OGM, avant que je ne me prononce ne tant que ministre sur la mise en culture des OGM en France. C’est mon expérience à cette époque qui m’a conduite à fonder avec Jean Marie Pelt et Gilles Eric Séralini le CRIIGEN en 1998.
A - Pourquoi le CRIIGEN ?
I - Rappel de l’historique du moratoire de 1997 et des graves dysfonctionnements de l’expertise.
11 - Historique du moratoire :
- dépôt de la demande du maïs Novartis par la France (Michel Barnier) en décembre 1994. le dossier revient sur la table du conseil au premier semestre 1996, en pleine affaire du prion et de la découverte du passage de la barrière des espèces. Arbitrage du Premier ministre, contre mon avis, de soutenir la demande. Absence de vote au conseil.
- Retour à Paris. Travail de fond pour comprendre les problèmes. Constat d’une expertise publique très faible voire inexistante mais en revanche toute-puissance, sans aucun contre-pouvoir des experts favorables aux OGM notamment à la CGB de l’époque présidée par Axel Kahn. Constat de l’absence totale de débat dans cette commission, absence de votes ; de plus, lors des auditions très nombreuses auxquelles je procède, des contre-vérités majeures me sont assénées comme des vérités d’évangile, par exemple l’impossibilité de voir disséminer les pollens issus de maïs OGM avec une contamination au motif que le maïs n’existe pas à l’état sauvage en Europe, ce qui est une ineptie.(...) Lire la suite